BASSIN DU CONGO : Les ministres de la CEEAC parleront d’une seule voix à New-york

Le segment des experts des Etats membres de la communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) sont à pied d’œuvre ce 06 septembre à Brazzaville pour parachever la déclaration des ministres de la CEEAC.

Les travaux préparatoires seront soumis à l’appréciation des ministres pour adoption au cours de la réunion extraordinaire des ministres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale sur l’adoption de la position commune des pays de la sous-région au Sommet de l’action sur le climat qui s’ouvre ce 7 septembre à Brazzaville.

Ouvrant les travaux des experts, la ministre de l’environnement du Congo, Arlette SOUDAN-NONAULT a situé le contexte de ces assises qui obéit à l’urgence soulevée par le Secrétariat Général des Nations Unies,  convoquant le Sommet du 23 septembre, afin de redynamiser l’action climatique et d’amener les pays à présenter des plans concrets destinés à lutter efficacement contre les changements climatiques.

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A cela, elle affirme « notre sous-région, tout en tenant compte des spécificités de chaque Pays et à l’initiative de la présidence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, a décidé d’y parler d’une seule voix afin de prendre toute sa place dans l’un des axes de ce sommet dénommé « solutions basées sur la nature » nonobstant la prise en compte des autres axes retenus par les Nations Unies. »

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Dans le même élan, la secrétaire générale adjointe de la CEEAC, Marie Thérèse Chantal Mfoula, a dit aux experts que « les résultats de vos travaux présentent des enjeux politiques, diplomatiques, socio-économiques et écologiques très important pour une participation réussie de la sous-région au sommet de New-York. »

Une interpellation qui marque la volonté des pays d’Afrique centrale, berceaux des forêts du bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète, de parler d’une voix forte au monde.

Notons que cette déclaration des ministres de la CEEAC sera présentée au sommet de l’Action sur le climat à New-York, en marge de la 64e assemblée générale des Nations unies.

Source : firstmediac.com

Le sommet sur le climat : l’Afrique centrale adopte sa position à Brazzaville

« Valider l’avant projet de déclaration, visant à préparer une position commune sur la bonne gestion et la promotion du potentiel des forêts du Bassin du Congo », telle est l’idée principale de la réunion des experts tenue ce 6 septembre 2019 à Brazzaville.

Organisée en partenariat avec la banque du développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), la réunion de Brazzaville est présidée par Arlette Soudan Nonault, ministre du tourisme et de l’environnement, Coordinatrice du climat du Bassin du Congo.

…Il est question de prouver au monde l’importance des forêts du Bassin du Congo dans la lutte mondiale contre les changements climatiques mais qui ne bénéficie d’aucune attention suffisante de la communauté internationale… » L’Afrique centrale a eu à identifier autour de la CEEAC « l’Action basée sur la nature », a révélé le Professeur Bring du Cameroun, comme une action pertinente qui pourrait contribuer à cet objectif recensé pour lutter contre le changement climatique.

Cette réunion de Brazzaville est centrée sur le thème : « La position commune dans le cadre du sommet de l’action sur le climat ».

Face à l’urgence mondiale, sur le danger de la mauvaise exploitation des ressources et des zones forestières du bassin du Congo et l’impact du changement climatique, les experts du climat et de la forêt des pays de la CEEAC, s’inscrivent en ligne droites des accords de Paris sur le climat, la rencontre de Brazzaville, s’appuie sur la volonté des dirigeants de la CEEAC de matérialiser l’ambition mondiale tirée de cette conférence internationale sur le climat. Ceci d’autant plus que le bassin du Congo est le deuxième massif forestier tropical du monde après la forêt amazonienne. De ce fait, l’Afrique centrale dispose d’atouts considérables dans l’optique de la préservation mondiale de l’environnement.

Pour sa part, Marie Thérèse Foula, secrétaire générale adjointe de la CEEAC, pense que cette démarche vise à démontrer rapidement que le temps des discours et des réflexions interminables sur les changements climatiques sans lien avec le développement de l’action est révolue. Il s’agit donc de trouver, une position commune sous régionale.

« Je vous invite à faire un examen approfondi du présent projet à la lumière de nos orientations qui vous ont été transmises tout en gardant à l’esprit que nous devons mettre en valeur les atouts de la sous-région et toutes les actions, initiatives, projets et programmes déjà validés par les instances communautaires, en vue de concilier lutte contre les changements climatiques et développement économique ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations », a déclaré la ministre de l’environnement dans son mot d’ouverture.

Pour garantir les meilleures chances à la valorisation de la contribution des forêts d’Afrique centrale sur le plan international. Il est important, comme dans le cas des différentes Cop en matière de climat, que les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de la CEEAC se mobilisent et présentent une position commune lors du sommet sur le climat qui aura lieu à New York.
Cette position sera défendue le 23 septembre prochain à New-York lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement consacré à l’Action climat.

Après le sommet d’Abu Dhabi Emirats Arabes Unis, en fin juin et début juillet 2019, où les experts avaient évoqué la question du financement des activités liées à ces problématiques. Pour les experts, la position commune apparaît comme la principale opportunité des pays de la CEEAC.

Cependant, la rencontre de New-York donnera aux gouvernants du monde, notamment les gouvernements, les acteurs de la finance, du milieu des affaires et de la société civile, l’occasion de présenter les actions concrètes posées en faveur du climat et d’afficher leurs ambitions.

Source: labreveoffice.over-blog.com

CLIMAT : La CEEAC entend parler d’une seule voix au sommet de New-York

En prélude à la tenue le samedi 07 septembre à Brazzaville de la réunion extraordinaire des ministres en charge de l’environnement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, les experts climat de ladite communauté ont planché, le vendredi 06 septembre 2019, sur l’examen du projet de déclaration commune des pays membres de la sous-région en vue d’une meilleure préparation au sommet de l’action sur le climat qui se tiendra le 23 de ce mois à New York aux Etats Unis.

Co-organisée par les Républiques du Congo et du Gabon, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, la réunion du segment technique des experts climat qui précède celle des ministres a permis aux participants venus des différents pays membres de la sous-région de se focaliser sur l’examen de l’avant-projet de déclaration des ministres sur la position commune. L’attention des experts étant portée sur les solutions fondées sur la nature sans exclure l’examen des actions concernant les autres thèmes, les résultats attendus au terme de ces travaux « …représentent des enjeux politiques, diplomatiques, socio-économiques et écologiques très importants pour participation réussie de la sous-région au sommet de New York », a indiqué Marie Thérèse Chantal MFOULA, Secrétaire générale adjointe de la CEEAC chargée du département intégration physique économique et monétaire.

Les pays membres de la CEEAC qui prendront part au sommet du 23 septembre prochain, convoqué par le secrétariat général des Nations Unies afin de redynamiser l’action climatique et d’amener les pays à présenter des plans concrets destinés à lutter efficacement contre les changements climatiques, devront saisir cette opportunité pour proposer des actions concrètes destinées à concilier la lutte contre les changements climatiques et le développement économiques, la création d’emplois et

l’amélioration des conditions de vie des populations.

Ainsi, la sous-région, tout en tenant compte des spécificités de chaque de chaque pays membre et à l’initiative de la présidence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, a choisi d’adopter une position commune qu’elle ira défendre à ces assises de New York. Les pays d’Afrique Centrale qui abritent le Bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial, ont consenti beaucoup d’efforts pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers ainsi que de la Biodiversité par l’entremise de l’instrument commun qui est la Commission des Forets d’Afrique Centrale (COMIFAC) d’où la nécessité pour ces derniers d’avoir une position commune face au sommet de dont l’intérêt porte sur neuf axes parmi lesquels figurent la finance, la transition énergétique, la transition industrielle et les solutions fondées sur la nature.

La sous-région ira donc «… parler d’une seule voix afin de prendre toute sa place dans l’un des axes de ce sommet dénommé « solutions basées sur la nature » nonobstant la prise en compte des autres axes retenus par les Nations Unies. (…) Les pays d’Afrique centrale assument leur responsabilité dans la préservation et la gestion durable des forêts de la sous-région et nous irons le dire ensemble à New York », a laissé entendre Arlette SOUDAN NONAULT, Ministre du tourisme et de l’environnement.

La signature à Paris, le 03 septembre 2019, de la lettre d’intention de l’Initiative pour les Forêts d’Afrique Centrale entre Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République et Président de la Commission Climat du Bassin du Congo et Emmanuel MACRON, Président de la France marque une étape importante en matière de financement climatique.

Précisons que cette lettre d’intention engage la République du Congo à gérer durablement ses écosystèmes forestiers, notamment les tourbières du Bassin du Congo qui séquestrent près de 30 milliards de tonnes de carbone.

A noter que la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale qui a abrité cette réunion des experts, ouverte par la Ministre du tourisme et de l’environnement de la République du Congo, avait déclaré sa candidature lors du pré-sommet organisé à Abu Dhabi comme agent financier pour la gestion et l’affectation des ressources mobilisées ou à mobiliser en faveur des pays membres de la CEEAC en matière climatique, notamment celles du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Source: groupecongomedias.com

Ouverture, par Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, le vendredi 06 septembre 2019, du segment des experts, prélude à la réunion extraordinaire des Ministres de la CEEAC

Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’environnement de la République du Congo, Coordinatrice technique de la Commission Climat du Bassin du Congo, a ouvert ce vendredi 06 septembre 2019, le segment des experts ,prélude à la réunion extraordinaire des Ministres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale sur l’adoption de la position commune des pays de la sous-région au Sommet de l’action sur le climat.

Congo : ce qu’est venu plaider Denis Sassou-Nguesso à Paris

Alors que les incendies spectaculaires des forêts amazoniennes et africaines ont trusté l’actualité récente du réchauffement climatique, la rencontre de l’initiateur du Fonds bleu avec le président Macron revêt une charge symbolique forte. Par Viviane Forson

Arrivé à Paris lundi 2 septembre, le président congolais Denis Sassou Nguesso avait rendez-vous ce mardi avec son homologue français Emmanuel Macron. Au programme des échanges : la situation politique dans le pays, mais aussi le climat et l’environnement. En effet, au moment où la forêt amazonienne brûle, le Congo, qui représente 10 % des forêts du bassin du Congo, espère attirer davantage l’attention de la communauté internationale sur la protection du deuxième poumon écologique de la planète.

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Politique interne au menu des échanges avec Le Drian
Avant d’entrer dans le vif du sujet, c’est avec le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian que Denis Sassou Nguesso s’est entretenu. Depuis l’annonce de sa visite officielle, l’opposition a augmenté la pression sur Paris, notamment sur la situation des prisonniers politiques. La France « attend des actes » du président congolais Denis Sassou Nguesso envers son opposant Jean-Marie Michel Mokoko, incarcéré depuis mi-2016 et condamné à 20 ans de prison, a déclaré le ministre des Affaires étrangères. « Je lui ai parlé de M. Mokoko en lui disant qu’on attendait de sa part des actes », a insisté Jean-Yves Le Drian devant l’Association de la presse diplomatique, à l’issue de la rencontre avec le président congolais de 76 ans, dont 35 ans à la tête du Congo.

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Au pouvoir depuis 1979 au Congo – à l’exception d’une parenthèse de cinq années qu’il a refermée par un coup d’État –, Denis Sassou Nguesso a été réélu en 2016 lors d’un scrutin dénoncé par l’opposition. Cette dernière a réclamé samedi à Brazzaville la libération de deux anciens candidats à la présidentielle de 2016, Jean-Marie Michel Mokoko (72 ans) et André Okombi Salissa (58 ans), avant la tenue du prochain scrutin présidentiel de 2021. Les deux opposants, qui contestaient la légitimité de la réélection de Denis Sassou Nguesso, ont été respectivement jugés en 2018 et 2019 et condamnés à 20 ans de travaux forcés chacun pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et « détention illégale d’armes et munitions de guerre ».

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La dernière visite à l’Élysée du président Sassou Nguesso remonte à mai 2018, il représentait alors l’Union africaine (UA) pour la Libye à une réunion internationale sur la crise libyenne. Cette fois-ci, avec Emmanuel Macron, ce sont bien les questions liées à l’environnement qui ont été mises sur la table. Notamment sur la protection de la forêt et de la biodiversité du bassin du Congo, selon la présidence. C’est pendant le sommet du G7 fin août que le chef de l’État français Emmanuel Macron avait relevé que s’il y avait de nombreux incendies en Amazonie, c’était aussi le cas dans les forêts d’Afrique subsaharienne et qu’il fallait s’en préoccuper.

Une aubaine pour le président Sassou Nguesso qui est aussi à la tête de la commission Climat de l’Afrique centrale, l’organisation régionale dédiée au changement climatique et à la sauvegarde de l’écosystème du bassin du fleuve Congo. Le dirigeant congolais gère également le Fonds bleu, qui est le bras financier de l’organisation. Défendu lors de la COP22 de Marrakech en novembre 2016 avec l’appui de la Fondation Brazzaville pour la paix et la préservation de l’environnement, le Fonds bleu a été lancé en mars 2017 par une douzaine de pays de la région, rejoints par le Maroc. Financé à hauteur de 100 millions d’euros par des subventions annuelles renouvelables, ce fonds, accompagné par la Banque mondiale, a pour objectif d’impulser l’économie circulaire et de rendre les pays moins dépendants des ressources forestières. Vaste programme  !

Le bassin du fleuve Congo en manque de financement

Car la déforestation est l’un des risques qui pèsent sur ces forêts même si ces dangers peuvent varier grandement d’un pays à l’autre. Dans certains pays comme le Cameroun, le Gabon ou le Congo Brazzaville, il y a de l’exploitation industrielle de bois et des plantations industrielles. Cela ne va pas forcément être le cas dans d’autres pays comme la République démocratique du Congo, où on retrouve 60 % des forêts du bassin du Congo et où l’agriculture itinérante sur brûlis ainsi que la demande en charbon de bois des grands centres urbains est la principale cause de déforestation. Il y a aussi d’autres menaces qui pèsent sur ces forêts comme le changement climatique et des risques davantage liés à la biodiversité.

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Deux ans plus tard, inévitablement, la protection de l’écosystème du bassin du fleuve Congo se heurte à la recherche de financements. « Le financement du Fonds bleu pour le bassin du Congo constitue le défi majeur à sa mise en œuvre. Nous devons ainsi innover et créer des mécanismes qui identifieront et mobiliseront les ressources financières. Il nous faut convaincre les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, publics ou privés » avait lancé Denis Sassou Nguesso. En effet, la préservation des ressources forestières du bassin du Congo figure déjà dans les activités de plusieurs instances intergouvernementales, comme la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), créée en 2005 et qui regroupe dix pays d’Afrique centrale. Un autre outil de mobilisation de financement pour la gestion des ressources du bassin, le Fonds pour l’économie verte en Afrique centrale, a aussi été mis en place en 2014 et est hébergé au niveau de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale.

60 millions d’euros pour la protection de la forêt
Sans oublier l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), un partenariat lancé en 2015 par la Norvège et doté d’environ 60 millions d’euros, pour aider six pays de la région (RDC, Gabon, Congo, Cameroun, Centrafrique et Guinée Équatoriale). En marge de la visite de ce mardi 3 septembre, le Congo a annoncé sa volonté de renforcer ce partenariat. En échange d’une aide financière, le Congo s’est engagé à mettre en place un plan de protection de la forêt, de la biodiversité et des tourbières, ont indiqué la présidence française et un responsable congolais. Greenpeace a sonné l’alarme la semaine dernière, réclamant des mesures contre les milliers de feux recensés en Angola et en République démocratique du Congo depuis le 21 août. L’ONG a demandé en juillet « l’annulation de tous les blocs pétroliers dans la forêt humide de la République du Congo ». Les tourbières de cette forêt humide stockent 30,6 milliards de tonnes de carbone, soit trois fois la production mondiale annuelle de CO2, selon l’ONG, qui s’appuie sur des recherches de l’Université de Leeds.

Selon Greenpeace, le Congo Brazzaville a ouvert à des appels d’offre d’exploration des blocs onshore situés dans la région de la Cuvette centrale congolaise, dont certains recouvrent totalement ou partiellement ces zones de tourbières et non leur périphérie comme l’affirme le président Sassou Nguesso.

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Le président Sassou Nguesso ne quittera le territoire français qu’en toute fin de semaine après avoir rencontré des acteurs économiques de premier plan. En attendant Brazzaville peut d’ores et déjà se frotter les mains et pourquoi pas espérer la reprise d’une aide de plus de 88 milliards de FCFA que Paris avait conditionnée à la signature d’un accord entre le Congo avec le Fonds monétaire international. Ces chose faite depuis le 11 juillet dernier.

Source : lepoint.fr

Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI): 65 millions de dollars pour la forêt de la R.Congo

La préservation des forêts HSC et HVC et des tourbières au coeur de ce nouvel accord signé à Paris

Paris, le 3 septembre 2019

A l’occasion de la visite en France du Président Sassou Nguesso, le Président français Emmanuel Macron a signé ce mardi une Lettre d’intention engageant 65 millions de dollars pour la préservation de la forêt tropicale en République du Congo.

Cet accord est conclu avec CAFI, dont la France assume la présidence cette année. La Norvège, la France et l’Union européenne apportent une contribution de 45 millions de dollars à l’accord, auxquels s’ajoutent 20 millions de dollars de l’Agence française de développement (AFD), du Département britannique du Développement international (DFID) et du Ministère fédéral allemand de l’Environnement (BMU).

Couvrant 23,9 millions d’hectares qui représentent 69,8% du territoire national soit l’équivalent de la surface de la Grèce et du Portugal réunis les forêts du Congo-Brazzaville constituent une source inestimable de biodiversité et de stocks de carbone.

L’accord prévoit notamment la mise en œuvre de plans d’utilisation des sols favorisant la protection et la gestion durable des tourbières de la République du Congo, en interdisant tout drainage et assèchement. Découvertes en 2017 dans le bassin du Congo, ces tourbières revêtent une importance vitale dans la lutte contre le changement climatique, car elles contiendraient près de trois années d’émissions mondiales de gaz à effet de serre.

La vision du Congo est de maintenir un taux de déforestation historiquement bas tout en diversifiant son économie. Le pays veut atténuer les risques futurs liés à l’exploitation agro-industrielle, comme il l’a montré dans un récent décret interministériel (2018), qui oriente ces activités vers les zones de savane. L’accord avec CAFI vise à aider le Congo à relever ce défi complexe: œuvrer pour un développement économique durable, tout en prenant des engagements dans des secteurs de croissance clés tels que l’agriculture, les mines et les hydrocarbures et en minimisant leurs impacts sur le changement climatique.

Dans l’accord signé aujourd’hui, le Congo s’engage à ne pas convertir plus de 20 000 hectares par an, et ce uniquement en dehors des zones à haut stock de carbone et à haute valeur de conservation.

Cette Lettre d’intention est la troisième signée entre CAFI et un pays partenaire, après la République démocratique du Congo en 2016 et le Gabon en 2017.

Source: cafi.org

La République du Congo à la conférence globale de programmation du fonds vert pour le climat à Songdo

Songdo, en République de Corée du Sud, a abrité du 17 au 19 août 2019,  la conférence mondiale sur la programmation globale du Fonds Vert pour le climat (FVC), ayant à l’ordre du jour, les sujets relatifs à :  l’examen de la vision stratégique et de la performance du Fonds, la mobilisation des ressources et le pouvoir d’engagement, la structure et l’organisation du Fonds, la gestion des résultats et des indicateurs de performance, le cadre d’investissement, etc…

La République du Congo, dont la délégation a été conduite par Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, a participé à ces assises, aux côtés de plusieurs de ses homologues,  pour rappeler à l’opinion internationale qu’elle reste, parfaitement attentive et consciente de la nécessité de préserver ces écosystèmes fragiles, au regard de leur incidence sur l’équilibre climatique mondial et la protection de la biodiversité, tout en attendant les contreparties financières annoncées et qui continuent à se faire attendre, comme indiqué par Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République Chef de l’Etat lors de son message à la nation du 14 aout 2019.

PERMIS NGOKI: décret, études & autorisation portant sur l’ouverture des activités de forage et l’exploration des puits dans le département de la cuvette

Madame Arlette Soudan-Nonault a reçu en audience la délégation du congrès américain conduite par Monsieur Todd Haskell, l’ambassadeur des USA au Congo

Todd Haskell, Ambassadeur des USA en République du Congo a conduit la délégation du congrès américain reçue ce mardi 06 août 2019 par Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement.

Le financement des projets de développement de l’écotourisme en République du Congo, entrant dans le cadre de la mise en œuvre du Mémorandum d’Entente signé entre le Ministère du Tourisme et de l’Environnement et l’USAID, a été au menu de cette séance de travail.