CLIMAT : La CEEAC entend parler d’une seule voix au sommet de New-York

En prélude à la tenue le samedi 07 septembre à Brazzaville de la réunion extraordinaire des ministres en charge de l’environnement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, les experts climat de ladite communauté ont planché, le vendredi 06 septembre 2019, sur l’examen du projet de déclaration commune des pays membres de la sous-région en vue d’une meilleure préparation au sommet de l’action sur le climat qui se tiendra le 23 de ce mois à New York aux Etats Unis.

Co-organisée par les Républiques du Congo et du Gabon, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, la réunion du segment technique des experts climat qui précède celle des ministres a permis aux participants venus des différents pays membres de la sous-région de se focaliser sur l’examen de l’avant-projet de déclaration des ministres sur la position commune. L’attention des experts étant portée sur les solutions fondées sur la nature sans exclure l’examen des actions concernant les autres thèmes, les résultats attendus au terme de ces travaux « …représentent des enjeux politiques, diplomatiques, socio-économiques et écologiques très importants pour participation réussie de la sous-région au sommet de New York », a indiqué Marie Thérèse Chantal MFOULA, Secrétaire générale adjointe de la CEEAC chargée du département intégration physique économique et monétaire.

Les pays membres de la CEEAC qui prendront part au sommet du 23 septembre prochain, convoqué par le secrétariat général des Nations Unies afin de redynamiser l’action climatique et d’amener les pays à présenter des plans concrets destinés à lutter efficacement contre les changements climatiques, devront saisir cette opportunité pour proposer des actions concrètes destinées à concilier la lutte contre les changements climatiques et le développement économiques, la création d’emplois et

l’amélioration des conditions de vie des populations.

Ainsi, la sous-région, tout en tenant compte des spécificités de chaque de chaque pays membre et à l’initiative de la présidence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, a choisi d’adopter une position commune qu’elle ira défendre à ces assises de New York. Les pays d’Afrique Centrale qui abritent le Bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial, ont consenti beaucoup d’efforts pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers ainsi que de la Biodiversité par l’entremise de l’instrument commun qui est la Commission des Forets d’Afrique Centrale (COMIFAC) d’où la nécessité pour ces derniers d’avoir une position commune face au sommet de dont l’intérêt porte sur neuf axes parmi lesquels figurent la finance, la transition énergétique, la transition industrielle et les solutions fondées sur la nature.

La sous-région ira donc «… parler d’une seule voix afin de prendre toute sa place dans l’un des axes de ce sommet dénommé « solutions basées sur la nature » nonobstant la prise en compte des autres axes retenus par les Nations Unies. (…) Les pays d’Afrique centrale assument leur responsabilité dans la préservation et la gestion durable des forêts de la sous-région et nous irons le dire ensemble à New York », a laissé entendre Arlette SOUDAN NONAULT, Ministre du tourisme et de l’environnement.

La signature à Paris, le 03 septembre 2019, de la lettre d’intention de l’Initiative pour les Forêts d’Afrique Centrale entre Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République et Président de la Commission Climat du Bassin du Congo et Emmanuel MACRON, Président de la France marque une étape importante en matière de financement climatique.

Précisons que cette lettre d’intention engage la République du Congo à gérer durablement ses écosystèmes forestiers, notamment les tourbières du Bassin du Congo qui séquestrent près de 30 milliards de tonnes de carbone.

A noter que la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale qui a abrité cette réunion des experts, ouverte par la Ministre du tourisme et de l’environnement de la République du Congo, avait déclaré sa candidature lors du pré-sommet organisé à Abu Dhabi comme agent financier pour la gestion et l’affectation des ressources mobilisées ou à mobiliser en faveur des pays membres de la CEEAC en matière climatique, notamment celles du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Source: groupecongomedias.com