Conférence de Presse du 12 avril 2018 : Discours de madame la Ministre

Vous pouvez télécharger le discours en cliquant ici

Mesdames et Messieurs,

La République du Congo organise le 25 avril 2018 à Brazzaville au Centre International de Conférences de KINTELE, le Sommet des Chefs d’Etat de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (F2BC), avec comme invité spécial,  Sa Majesté MOHAMMED VI, Roi du Maroc.

Ces assises de Haut niveau seront précédées par une rencontre des Ministres prévue le 24 avril 2018 dont l’objectif est d’examiner les dossiers à soumettre aux Chefs d’Etat.

Après avoir fait le bilan des activités de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo depuis un an, le Sommet visent de façon globale l’endossement par les Chefs d’Etat des outils politiques (cas du projet de Déclaration à transmettre aux Chefs d’Etat), techniques (cas des programmes sectoriels de l’économie bleue) et opérationnels (cas de la création de l’Unité de démarrage et du lancement du Dossier d’Appel d’Offre pour la réalisation de l’étude de préfiguration : étude des organes du fonds, Statut, règlement intérieur, les produits financiers du fonds) nécessaires à l’accélération de l’opérationnalisation des deux instruments, afin de passer rapidement à l’action, conformément à l’esprit de la Déclaration de Marrakech et de l’après Accord de Paris.

Avant de continuer mon propos, permettez-moi de vous rappeler que la Déclaration de Marrakech fut adoptée le 16 novembre 2016 à Marrakech par les Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains à l’issue du Sommet de l’Action en faveur d’une co-émergence du continent. Cette rencontre de haut niveau était organisée en marge de la 22ème Conférence des Parties (COP22) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques, à l’initiative de Sa Majesté MOHAMMED VI, Roi du Maroc.

Outre la Déclaration, le Sommet de Marrakech avait débouché sur la création de trois commissions dédiées à :

  • la région du Sahel, présidée par la République du Niger
  • la région du Bassin du Congo, présidée par la République du Congo.
  • les Etats Insulaires, présidée par la République des Seychelles.

 

Chaque Commission a pour rôle de coordonner tous les projets/programmes et initiatives visant à concilier lutte contre les changements climatiques et développement économique.

Le prochain Sommet de Brazzaville s’inscrit donc dans le cadre de la mise en œuvre de cette Déclaration, entérinée par la 28e Assemblée de l’Union Africaine tenue les 30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba en Ethiopie. Il succède aux rencontres ministérielles organisées à Oyo en mars 2017, Brazzaville en octobre 2017, Bonn en marge de la COP23 en novembre 2017 et Rabat en mars 2018.

 Mesdames, Messieurs,

De manière spécifique, le Sommet de Brazzaville vise les objectifs principaux suivants :

  • s’approprier la Commission Climat Bassin du Congo et le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo pour une croissance inclusive en Afrique Centrale et de l’Est ;
  • susciter un ensemble d’engagements pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’Unité de démarrage du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ;
  • adopter la Déclaration des Chefs d’Etat sur l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Mesdames et Messieurs,

Le Sommet de Brazzaville regroupera plus de 100 participants. En plus de  la République du Congo, les autres pays  concernés par le champ d’intervention de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu seront représentées à un haut niveau. Il s’agit des pays suivants : Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale, Ouganda, RCA, RDC, Sao Tomé & Principe, Rwanda, Tanzanie, Tchad et Zambie.

Y prendront également part, les organisations de la société civile, les représentants du secteur privé, des représentants des coopérations bilatérale et multilatérale et plusieurs dizaines d’experts internationaux.

Mesdames et Messieurs,

Pour terminer mon propos, je me permets de rappeler que le Bassin du Congo constitue la deuxième réserve de forêts denses et humides du monde. Il abrite notamment des tourbières, réserves naturelles contenant des quantités très importantes de carbone. Libérées par des activités anthropiques, ces quantités de carbone, en se mélangeant avec l’oxygène de l’air, produisent du CO2, gaz à effet de serre, responsable du réchauffement de la planète.

D’où l’intérêt pour la Communauté internationale d’investir massivement dans la protection et la gestion durable de ces tourbières conformément aux dispositions de l’Accord de Paris. Celles-ci exigent que tout soit fait pour que la température de la planète ne dépasse pas 2°C.

 

Ces tourbières tropicales, les plus importantes au monde d’une superficie de 145 500 km2 avec 30 milliards de tonnes de carbone contenu dans son sous sol, fait que le Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical au monde et abritant le premier réseau hydrographique en Afrique, se présente plus que jamais comme une solution incontournable à la lutte contre les changements climatiques.

Ce territoire qui, contenant en outre 10% de la biodiversité mondiale, verra se développer un nouveau modèle développement visant à concilier lutte contre les changements climatiques et développement économique, conformément à l’engagement pris par les Chefs d’Etat à travers la Déclaration de Marrakech.

Cette vision de l’éco économie ou économie verte a été rappelée et réaffirmée  par la Déclaration de Brazzaville, adoptée par les Ministres présents à Brazzaville lors de la troisième réunion de l’initiative mondiale sur les tourbières, que la République du Congo a eu l’honneur d’abriter les 21, 22 et 23 mars derniers.

Pour développer cette nouvelle économie, intégrant l’économie bleue, nous avons besoin de financements adéquats qui prennent en compte la dimension de la lutte contre la pauvreté en faveur des populations riveraines des  forêts,  des étendues d’eau et des rivages, qu’il s’agisse des océans et des mers, des côtes, des lacs, des cours d’eau et des nappes souterraines.

C’est la vocation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Cet outil financier, il faut le rappeler, a pour objectifs de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs, en vue du financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable et à la promotion de l’économie bleue dans son champ d’intervention.

Au vu de l’enjeu que ce Sommet de Brazzaville représente pour l’avenir du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo de la Commission Climat du Bassin du Congo,  c’est pour moi l’occasion de solliciter les médias  présents dans cette salle à plus de promotion et de communication sur cet événement, afin que la Communauté internationale entende le cri des pays du Bassin du Congo, notamment leur engagement dans la lutte contre les changement climatiques en lien avec le développement économique, le développement des entreprises vertes, la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des populations. Ce qui est le cas par exemple, des populations riveraines des tourbières des Lac Télé et Lac Tumba.

Après la COP 23 à Bonn en Allemagne, le One Planet Summit à Paris et le Sommet de l’Alliance Solaire Internationale à New Dehli, le Sommet de Brazzaville contribue à la promotion de la finance climatique, de l’économie verte et de la diplomatie environnementale non seulement dans le Bassin du Congo, mais également dans le monde.

Je vous remercie de votre attention.

Arlette SOUDAN-NONAULT

Ier Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo

Il s’est tenu à Brazzaville le 29 avril 2018 le 1er sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour la Bassin du Congo.

Ce sommet a été précédé le 27 et 28 avril 2018 du segment ministériel.

Retrouvez toutes les informations  relatives au sommet, les documents, les discours et allocutions des différents intervenants sur le site de la Commission Climat du Bassin du Congo en cliquant ici   page dédiée.

COP23 : les parties prenantes à l’accord de Paris édifiées sur les conclusions et les futures échéances

La ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, a eu une séance de travail le 30 mars dernier dans la capitale économique, au cours de laquelle elle a restitué les grandes lignes de la conférence tenue à Bonn, en Allemagne, en novembre 2017.

Devant les parties prenantes de Pointe-Noire et du Kouilou, la ministre du Tourisme et de l’environnement a précisé que le gouvernement a pris une part active à la COP23, avec l’implication personnelle du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso. Arlette Soudan-Nonault a indiqué que le président de la République, s’est résolu, depuis plusieurs années, à conduire lui-même la délégation congolaise à ce grand forum mondial sur le climat car il apprécie, à sa juste valeur, la pertinence des enjeux climatiques pour son pays, sa sous-région et son continent. C’est suite à ses instructions, au sortir de la COP23, qu’elle a pris l’initiative d’organiser cette campagne de restitution des conclusions à l’endroit de toutes les parties prenantes.

L’objectif visé par ces réunions est de sensibiliser, d’impliquer les parties prenantes dans le processus, et de les amener à apporter leurs propres contributions pour les futures négociations sur l’accord de Paris qui va remplacer le protocole de Kyoto à partir de 2020, ainsi que sur les échéances à venir.

L’accord de Paris, a précisé la ministre, présente des enjeux qui peuvent être bénéfiques pour les pays en développement, en général, et les pays forestiers du Bassin du Congo, en particulier, s’ils arrivent à trouver toute leur place et à défendre leurs intérêts au cours des futures négociations. Dans le cas contraire, il les desservira.

Le cimetière archéologique de Loango,menacé de disparition

La ministre du Tourisme et de l’environnement a rappelé aux parties prenantes que le Congo subit déjà les effets du changement climatique à travers des évènements extrêmes comme les inondations récurrentes qui entraînent des ravinements de terrains, ainsi que des pertes d’habitations et d’ouvrages routiers.Pour preuve, a-t-elle dit, le cimetière archéologique de Loango, patrimoine mondial de l’Unesco, est menacé de disparition et le trait de côte dans la baie de Loango, en particulier à Matombi, connaît un recul vertigineux.Ce sont là des signes que le changement climatique est à la porte du Congo, avec ses impacts négatifs déjà ressentis dans le département du Kouilou et dans le pays tout entier.

Le pays subit également des vagues de chaleur jamais connues auparavant dans son histoire. La sécheresse s’installe dans certains départements, induisant la dégradation des terres arables et une forte diminution des rendements agricoles. Toutes ces préoccupations sus-évoquées ont rendu nécessaire cette campagne de sensibilisation qui devrait ainsi permettre à tous d’avoir le même niveau de connaissance du phénomène du changement climatique afin d’agir ensemble pour le Congo, en particulier, et pour la planète, en général.

Cette campagne devrait également permettre de faciliter la prise de décision par des responsables locaux face aux nombreux défis générés par la lutte contre ce fléau. Les parties prenantes nationales, incluant la société civile et le secteur privé, devraient aussi prendre toute leur place en investissant dans des projets contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre au Congo.

Des thèmes débattus par une équipe intersectorielle et multidisciplinaire

Pour animer cette campagne, une équipe intersectorielle et multidisciplinaire d’experts nationaux a été mise en place.Elle a fait des présentations sur les différentes thématiques en lien avec le changement climatique, notamment le contexte des changements climatiques, les objectifs et les résultats attendus de l’atelier ; le décryptage de la COP21 et de l’Accord de Paris ; le décryptage des résultats et décisions de la COP23 et des échéances futures ; le décryptage du sommet « One Planet » de Paris sur la Finance climat, tenu en décembre 2017, deux semaines après la COP23 ; le Fonds vert climat des Nations unies, destiné à financer les projets d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques ; la Commission climat du Bassin du Congo et le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, qui sont des initiatives inter régionales en matière de lutte contre le changement climatique au Congo ; l’état d’avancement du processus Redd+ et de la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national du Congo.Ces présentations ont été suivies de débats sur des questions posées.

 Aussi, les recommandations et suggestions formulées seront prises en compte dans la position nationale pour la prochaine COP, et partagées par les experts, respectivement avec la Commission des forêts d’Afrique centrale , le Groupe d’experts africains sur le climat et le Groupe des soixante-dix-sept plus la Chine.

 

Source: www.adiac-congo.com

APPEL D’OFFRES : Etude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo

RFP 02-2018-« L’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ».
Procurement Process :RFP – Request for proposal
Office :Rabat, Maroc – MOROCCO
Deadline :02-May-18
Posted on :02-Apr-18
Development Area :CONSULTANTSCONSULTANTS
Reference Number :45233
Link to Atlas Project :
00109738 – Renforcement opérationnel du 4C Maroc
Documents :
RFP 02-2018- Fonds Bleu Bassin du congo VF
RFP 02-2018- Annexe 4-5-6 et 7
Overview :Appel d’offres ouvert pour la réalisation d’une étude

de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo

Réf : RFP 02-2018

 

Le Bureau du Programme des Nations Unies au Maroc lance un appel d’offres pour le recrutement d’un cabinet d’études pour la réalisation de « L’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ».

 

Cet appel d’offres est ouvert à tous les bureaux d’études ayant l’expertise requise.

Les sociétés et bureaux d’études peuvent faire parvenir leurs propositions, selon le format et les instructions contenues dans le document d’appel d’offres, au plus tard le 2 mai 2018 à 14h00 GMT+1;

Adresse du PNUD :

Programme des Nations Unies pour le Développement

13, Avenue Ahmed Balafrej, Souissi, Rabat

Tél : 05 37 63 30 90 – Fax : 05 37 63 30 89

E-mail : procurement.morocco@undp.org

RETROUVEZ D’AUTRES APPELS D’OFFRES EN CLIQUANT ICI

Ouverture à Brazzaville de la 3ème réunion des partenaires de l’Initiative mondiale sur les Tourbières

La 3ème réunion technique des partenaires de l’Initiative mondiale sur les tourbières (IMT) s’est ouverte, mercredi à Brazzaville, en présence du ministre congolais de l’Environnement et du Tourisme, Arlette Soudan Nonault, et de son homologue de République Démocratique du Congo (RDC), Amy Ambotobe Nyongolo.

Cette 3ème réunion des partenaires de l’Initiative Mondiale sur les tourbières se tient sous le thème : « Valoriser les tourbières pour la population et la planète ». Elle réunit des experts venus des Etats membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), d’Indonésie et du Pérou.

« Les assises de cette 3ème réunion de Brazzaville tiennent sont importantes parce qu’elles sont consécutives aux grands événements mondiaux sur la lutte contre les changements climatiques en lien avec le développement économique et l’émergence de l’économie bleue et l’économie verte », a déclaré le ministre congolais de l’Environnement du Tourisme, Arlette Soudan Nonault.

Cette conférence est organisée les gouvernements des deux Congo, en collaboration avec l’ONU Environnement, la Commission climat du Bassin du Congo et la FAO.

Source : apanews.net

UNE ÉTUDE DE FAISABILITÉ AU BASSIN DU CONGO CONFIÉE AU MAROC

Le Maroc et la République du Congo (Brazzaville) ont signé ce lundi 12 mars à Rabat un protocole confiant au Royaume une étude de faisabilité portant sur la préservation du bassin du Congo.

Cette étude sera réalisée à travers le Fonds bleu pour le bassin du Congo. Il s’agit d’un fonds international de développement qui vise à permettre aux États de la sous-région du bassin du Congo de passer d’une économie liée à l’exploitation des forêts à une économie s’appuyant davantage sur les ressources issues de la gestion des eaux, notamment celles des fleuves. L’accord portant création de ce fonds a été signé par douze pays de cette sous-région le 9 mars 2017 à Oyo en République du Congo.

Le Maroc, à l’initiative du roi Mohammed VI, a acté sa contribution pour la réalisation de ce projet lors de la COP22 de Marrakech. C’est ainsi que « l’étude de préfiguration du Fonds bleu pour le bassin du Congo » sera réalisée par le Centre de compétences en changement climatique-Maroc.

L’Allemagne a fait un don de 500.000 euros pour la réalisation de cette étude, selon la secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, Nezha El Ouafi, signataire de l’accord au côté de la ministre congolaise du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault. Dans une déclaration à le360, cette dernière a salué l’excellence de la coopération entre les deux pays (voir vidéo ci-dessous).

 

Source: fr.le360.ma

Lancement à Rabat de l’étude de pré-figuration du Fonds bleu pour le bassin du Congo

Le secrétariat d’État chargé du Développement durable a organisé, hier à Rabat, un atelier pour valider les termes de référence de l’étude de préfiguration du Fonds bleu pour le bassin du Congo. À cette occasion, un mémorandum d’entente a été signé entre Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du Développement durable, et Arlette Soudan Nonault, ministre du Tourisme et de l’environnement de la République du Congo et coordinatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo, en vue de lancer la réalisation de cette étude.

 Un Mémorandum d’entente a été signe, hier à Rabat, entre Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du Développement durable, et Arlette Soudan Nonault, ministre du Tourisme et de l’environnement de la République du Congo et coordinatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo, en vue de lancer la réalisation de l’étude de pré-configuration du Fonds bleu pour le bassin du Congo. Cette signature a couronné ainsi les travaux de l’atelier de validation des Termes de référence (TDR) de l’étude.

Les points focaux du Fonds bleu pour le bassin du Congo et les membres de la société civile de la sous-région de l’Afrique centrale ont procédé au cours de cette rencontre à la validation technique des termes de référence de l’étude de pré-figuration du Fonds bleu pour le bassin du Congo.

À cette occasion, Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre du Tourisme et de l’environnement et coordinatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo, a souligné dans son discours d’ouverture l’importance de cette réunion qui vient à point nommé dans la mesure où la validation technique par les membres du Comité adhoc régional de ces termes de référencement permettra de créer un consensus autour des principaux résultats attendus de l’étude.

Financée à hauteur de 500.000 dollars, comme le souligne Mme Soudan-Nonault, grâce à l’apport du PNUD, la coopération 

allemande (GIZ) et la coopération marocaine, cette étude de pré-configuration du Fonds bleu pour le bassin du Congo permettra d’asseoir les lignes directrices claires qui permettront au bureau d’étude désigné d’élaborer des propositions fiables, susceptibles d’éclairer la décision des Chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Commission climat du bassin du Congo.

  Le lancement de cette étude permettra également de pré-configurer le Fonds bleu pour le bassin du Congo, qui représente, comme le souligne Nezha El Ouafi, un outil opérationnel de la Commission du bassin du Congo, l’une des trois commissions créées ; rappelons-le, lors du sommet des Chefs d’État et de gouvernement africains tenu en novembre 2016 à Marrakech, en marge de la COP22 et présidée actuellement par Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo.

S’agissant de l’importance de ce fonds, elle vient, comme le souligne Mme El Ouafi , du fait qu’il représente un instrument de financement d’un plan d’investissements de très grande envergure, «probablement le plus grand en Afrique et dans les pays du bassin du Congo», ajoute la ministre, visant la mise en place d’une feuille de route de la politique de développement durable de ce bassin.

 

 

Source: lematin.ma

 

Maroc : Atelier de validation des Termes de Référence de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo

Atelier de validation des Termes de Référence de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo
Rabat, le 12 mars 2018

1. Contexte et justification

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains ont décidé de créer le 16 novembre 2016 à
Marrakech, en marge de la COP22 à l’initiative de Sa Majesté Mohammed VI, Roi du Maroc,trois commissions pour concilier la lutte contre les changements climatiques et le développement économique pour une émergence de l’Afrique. Cette orientation a été entérinée par une décision adoptée lors de la 28e session des Chefs d’Etat de l’Union Africaine, tenue les 30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba.

Les trois commissions climat de l’Union Africaine sont :
la Commission sahel, présidée par le Niger,
• la Commission du Bassin du Congo, présidée par le Congo,
• la Commission Etats insulaires, présidée par les Seychelles.

Pour les Chefs d’Etat, les trois commissions visent la mise en œuvre des outils politiques principaux suivants :
• l’Accord de Paris
• la Déclaration de Marrakech
• l’Agenda 2030 des Nations Unies sur les Objectifs de Développement Durable
• l’Agenda 2063 de l’Union Africaine
• la Proclamation de Marrakech.

La mission de chaque Commission est d’assurer la coordination et le suivi de toutes les actions et initiatives concourant à la lutte contre les changements climatiques et le développement économique des Etats membres de chaque commission, à travers l’élaboration des plans d’investissement climat.
En marge de la COP22, à Marrakech, le Président de la République du Congo proposait la création d’un fonds bleu pour le Bassin du Congo.

Le Fonds a pour objectifs de mobiliser les ressources nécessaires, auprès des Etats, des contributeurs et investisseurs, en vue du financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable et à la promotion de l’économie bleue dans son champ d’intervention.

La République du Congo a organisé à Oyo dans le Nord du Congo, en mars 2017, une Conférence Ministérielle de lancement du Fonds Bleu, couronnée par la signature d’un Mémorandum d’entente pour la création dudit fonds.

Le Mémorandum d’entente portant création du Fonds Bleu a été signé le 09 mars 2017 par les Etats suivants : Angola, Burundi, Congo, Cameroun, Gabon, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Rwanda, Royaume du Maroc, Tchad.

En octobre 2017, Brazzaville a accueilli la Conférence des Ministres de l’Environnement et des Finances de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) sur l’accélération de l’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et l’adoption de la Position Commune de la CEEAC et la CAE face à la COP23.

La conférence d’octobre 2017 de Brazzaville a débouché sur l’adoption de plusieurs outils ’opérationnalisation de ces deux instruments, la commission climat du bassin du Congo et le fonds bleu pour le bassin du Congo, et d’une déclaration Ministérielle, assortie d’une feuille de route dont le suivi de la mise en œuvre relève de la responsabilité des membres du Comité régional ad ‘hoc, composé des points locaux F2BC des pays membres et des délégués sous régionaux de la société civile du Bassin du Congo, sous la supervision de la conférence ministérielle.

L’une des recommandations de la déclaration de Brazzaville était l’appel fait au Royaume du Maroc, à travers le 4C (Centre de Compétences en Changement Climatique ) pour qu’il apporte son appui nécessaire pour la mise en œuvre du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, notamment rechercher des financements nécessaires à la réalisation de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Pour y parvenir, le 4C a préparé les termes de référence devant guider la réalisation de cette étude.
C’est pourquoi, avant le lancement de cette étude, il est indispensable que les membres du Comité régional ad ‘hoc les examine avant de les valider.

2. OBJECTIFS

L’objectif général de l’atelier de Rabat est de procéder à la validation technique des termes de référence de l’étude de préfiguration du F2BC. Spécifiquement, l’atelier de Rabat vise les objectifs suivants :

  • Obtenir l’appropriation par les points focaux F2BC, des termes de référence de l’étude
    de préfiguration du F2BC de la Commission climat du Bassin du Congo;
  • Obtenir la validation technique desdits termes de référence par les participants.

 

3. RÉSULTATS ATTENDUS

L’atelier de Rabat va déboucher sur les deux principaux résultats suivants :

  • Les points focaux du F2BC se sont appropriés les termes de référence de l’étude de préfiguration du F2BC pour leur permettre de participer à terme au processus de validation technique des livrables de ladite étude;
  •  Les termes de référence de l’étude de préfiguration du F2BC de la Commission climat du Bassin du Congo sont adoptés.

4. METHODE

Le processus de validation technique des termes de référence de l’étude de préfiguration du F2BC suivra la démarche suivante :

  •  Mettre à disposition des participants, la version des termes de référence élaborés par le 4C pour permettre à ces derniers de formuler des suggestions et recommandations en vue de les enrichir, conformément à la lettre et à l’esprit des principaux documents du F2BC, à savoir la Déclaration de Marrakech, le Mémorandum d’Entente d’Oyo et la Déclaration de Brazzaville ainsi que les communiqués finaux des réunions de Brazzaville et de Bonn ;
  • Créer un espace de discussion pendant l’atelier de Rabat après une présentation power point sur les grandes lignes des termes de référence dont il s’agit ;
  • Obtenir à travers la validation technique, un consensus autour du document.

5. PARTICIPANTS

Vont participer à cet atelier:

  • Les points focaux F2BC désignés par les pays membres;
  • Les délégués sous-régionaux des organisations de la société civile ;
  •  Le délégué de la Fondation Brazzaville.

Environnement : la réunion de Brazzaville posera les bases d’une bonne gestion des tourbières

La ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault​, l’a annoncé au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée le 1er mars à Brazzaville, en prélude à la troisième réunion des partenaires de l’Initiative globale sur les tourbières (IGT), sur le thème : « Valoriser les tourbières pour la population et la planète », qui aura lieu dans la capitale congolaise du 21 au 23 mars 2018.

L’initiative mondiale pour les tourbières (IMT), lancée lors de la COP22 de Marrakech en 2016, et dirigée par l’ONU-Environnement, ainsi que par un groupe de plus de 20 partenaires, travaillant en collaboration avec les pays détenteurs de tourbières que sont la République du Congo(RC), la République démocratique du Congo (RDC), l’Indonésie et le Pérou, permet d’accélérer et d’amplifier les mesures de conservation, la restauration et la gestion durable des tourbières dans le Bassin du Congo et dans le monde.

 Ceci, avec des effets bénéfiques sur la population, la biodiversité, la sécurité, de l’eau et le climat, a expliqué, d’entrée de jeu, la ministre à ses interlocuteurs.

Au niveau mondial, cette initiative vise à identifier et à répondre aux besoins des pays pilotes dont les zones couvertes par les tourbes sont importantes, en mettant en place une base de connaissances pour la prise de décision, et en développant des options pour réduire la dégradation, à travers la restauration, le développement et l’adoption des stratégies et du plan d’action pour la gestion à long terme des tourbières.

Les tourbières, a-t-elle ajouté, représentent un grand intérêt pour atténuer les gaz à effets de serre, responsables du changement climatique. Leur conservation permettrait d’atteindre les Objectifs du développement durable concernant la santé, l’eau et la vie terrestre.

  Pour la ministre du Tourisme et de l’environnement, la réunion de Brazzaville, qui regroupera plus de 100 participants, permettra : de mettre en place des stratégies ou des politiques pour mieux gérer les tourbières, après avoir pris connaissance des défis environnementaux liés aux changements climatiques ; à tous les pays partenaires d’intégrer dans la planification environnementale des questions relatives à la conservation et la gestion des tourbières ; au secrétariat de l’ONU-Environnement de faire le suivi et l’évaluation des politiques de conservation et de protection des tourbières dans les quatre pays partenaires.

Les tourbières, il faut le savoir, ne couvrent que 3% de la masse terrestre de la planète, mais elles contiennent autant de carbone que l’ensemble de la biomasse terrestre réunie, deux fois plus de carbone que l’intégralité de la biomasse forestière mondiale, et environ la même quantité de carbone que l’atmosphère.

   De ce point de vue, si les tourbières sont gérées de manière appropriée, elles peuvent constituer un atout dans le cadre de l’action climatique. Les tourbières en parfait état capturent le carbone, tandis que les tourbières dégradées sont d’importants émetteurs nets de gaz à effet de serre.

Arlette Soudant Nonault, a indiqué par la suite que si la communauté internationale espère maintenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous des deux degrés Celsius (2°C), il est urgent d’agir pour que le carbone capturé dans les tourbières, piégé dans le sol humide, ne s’en échappe ni ne provoque une augmentation des émissions. Car, récemment, des scientifiques ont cartographié le plus vaste ensemble de tourbières tropicales au monde, présentes dans la cuvette centrale du Bassin du Congo, entre la République du Congo et la RDC.

    D’une superficie de près de 145.000km2 cet ensemble est cinq fois plus étendu qu’on ne l’avait supposé dans un  premier temps, et plus grand que l’Angleterre. La quantité de carbone renfermée par cette tourbière a été évaluée à environ 30 milliards de tonnes – soit l’équivalent des émissions de dioxyde de carbone des Etats-Unis pendant 15 ans.

  Avec cette découverte, la République du Congo et la RDC se classent ainsi aux deuxième(2ème) et troisième(3ème) rangs des pays tropicaux abritant les plus grandes surfaces de tourbières et réserves de carbone, juste derrière l’Indonésie.

Les tourbières des deux (02) Congo présentent un grand intérêt à l’échelle mondiale, et leur état quasiment intact en fait une source essentielle de stabilité écologique pour la région Afrique centrale tout entière, une précieuse réserve de carbone et le berceau d’une flore et d’une faune uniques.

   On y trouve en effet plusieurs espèces en voie de disparition, notamment les éléphants de forêt, les chimpanzés, les bonobos et la plus grande densité des gorilles de plaines des forêts du Bassin du Congo.

La ministre du Tourisme et de l’environnement, a déploré le fait qu’en dépit de la présence des tourbières dans 180 pays, elles ne constituent pas encore une préoccupation de premier plan pour les bailleurs de fonds.

 Pourtant, elles devraient, compte tenu des énormes quantités de carbone qu’elles stockent, elles méritent d’être hissées au rang  des priorités du programme relatif au changement climatique.

Depuis de nombreuses années, des scientifiques insistent sur la nécessité de les préserver afin d’empêcher la libération de milliards de tonnes supplémentaires de gaz à effet de serre dans l’atmosphère et d’arrêter de faire grimper le niveau des émissions, mais leur combat ne rencontre que peu d’échos.

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Rappelons que la désignation de la République du Congo pour abriter la troisième réunion de cette initiative remonte à la deuxième réunion des partenaires de l’IGT qui s’était tenue du 15 au 17 mai 2017 à Jakarta en Indonésie.

 

 

Source:www.adiac-congo.com