Déclaration de son excellence Denis SASSOU-N’GUESSO, Président de la République, sur le COVID-19

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DECLARATION DE SON EXCELLENCE DENIS SASSOU-N’GUESSO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, SUR LE COVID-19

Mes Chers Compatriotes,

Depuis trois mois, l’humanité entière est ébranlée par un virus, appelé COVID-19.

Du nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de la planète terre, aucun pays n’est épargné ou ne sera épargné, affirment les scientifiques.

Aujourd’hui, les personnes contaminées recensées à travers le monde se comptent par certaines de milliers et les morts par milliers.

Toutes les grandes puissances économiques mondiales se disent désormais en guerre contre le COVID-19. Et, le mal est là, toujours agressif et encore souvent mortel. Il résiste farouchement et s’étend chaque jour un peu plus.

Le COVID-19 est désormais le principal ennemi à combattre et à vaincre. Il mobilise toutes les énergies et a pris le dessus sur tout, dans le monde.

Et pourtant, trois mois seulement avant, nombre de dirigeants dans beaucoup de pays et même ceux de l’Organisation Mondiale de la Santé ne se faisaient pas à l’idée que le nouveau coronavirus deviendrait très vite une pandémie, décimant des milliers de vies et créant le chaos à travers tous les continents.

Très Chers Compatriotes,

Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, le nouveau coronavirus, ce mal absolu, est encore là, bien là. Il continu de gagner du terrain.

Peu à peu, il s’installe dans notre pays. Les dernières statistiques font état de 19 personnes contaminées, dûment recensées sur le territoire national.

L’histoire qui s’écrit sous nos yeux nous enseigne que si nous ne nous mettons pas en ordre serré de bataille, dès à présent, le mal va vite percer nos lignes de défenses et se répande comme une traînée de poudre sur l’ensemble du territoire national.

Aussi, Mes Chers Compatriotes, je vous engage tous à mener le combat contre le COVID-19.

Pour ce combat-ci, ce ne sont pas seulement nos services de santé et nos forces de défense et de sécurité qui doivent monter seuls au front. C’est tout le peuple qui doit se porter en première ligne pour arrêter net la progression de l’ennemi, le COVID-19.

Voilà pourquoi, en ce jour, samedi 28 mars 2020, j’invite solennellement toutes les Congolaises et tous les Congolais à prendre une part active au combat déjà en cours contre le COVID-19.

Nous allons tous combattre pour que le coronavirus ne se propage pas partout dans le pays, n’atteigne pas un grand nombre d’entre nous et ne détruise pas plusieurs vies sur notre territoire.

Nous allons tous combattre pour préserver chaque vie humaine menacée.

Nous allons tous combattre pour sauver notre économie et notre société de la noyade consécutive au règne de la pandémie de COVID-19.

Nous allons tous combattre pour que le pays reste débout et poursuive avec hardiesse sa marche vers le développement.

Nous allons tous combattre pour que l’engagement triomphe sur le fatalisme, que la responsabilité triomphe sur l’inconscience et que l’organisation triomphe sur le peur.

Congolaises, Congolais,

On ne va pas au combat, on ne mène pas le combat, on ne gagne pas le combat, sans règles strictes à observer, sans détermination inébranlable et sans discipline de fer. A la vérité, l’observance de toutes les règles édictées, la détermination et la discipline de tous forment l’essentiel du combat. Combattre pour soi, combattre pour nous tous, c’est avant tout s’y conformer.

Tout cela appelle des sacrifices. Le combat en vaut la chandelle, auraient dit nos ancêtres.

A partir de maintenant, notre vie ne peut plus être pareille à celle d’il y’a un mois.

Depuis le 14 mars dernier, sur mes instructions, le Gouvernement met progressivement en place des mesures de prévention et de protection du pays et de son peuple contre la pandémie de COVID-19.

Les dernières en date étant :

  • la fermeture des lieux de culte ;
  • la fermeture des établissements d’enseignement préscolaire, primaire général, technique et professionnel, ainsi que des établissements d’enseignement supérieur tant publics que privés ;
  • la fermeture des bars-dancing, boîtes de nuit et des établissements communément appelés VIP et Caves ;
  • L’interdiction des réunions ou rassemblements de plus de 50 personnes ;
  • La célébration, dans la plus stricte intimité, de tous les événements familiaux (mariages, veillées mortuaires, etc…)
  • La fermeture jusqu’à nouvel ordre e toutes les frontières terrestres, fluviales, maritimes et aériennes sauf pour les navires et vols cargos.
  • le réquisitionnement de certaines formations sanitaires dans les départements de Brazzaville, de Pointe-Noire et de la Cuvette.

En tenant compte de la virulente manifestée du COVID-19, que nous pouvons observer au travers des médias du monde, il nous faut aller plus loin , pour espérer gagner le combat, sans trop de pertes en vies humaines.

Après avoir consulté le Président du Senat, le Président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Président de la Cour constitutionnelle, le Président de la Cour suprême et des éminents scientifiques :

Je décide, en votre nom à vous tous, pour les trente jours à venir, avec effet à compter du mardi 31 mars 2020, ce qu’il suit :

 

  • l’instauration, dans notre pays, de l’état d’urgence sanitaire ; 
  • le confinement à domicile de l’ensemble de la population, à l’exception de ceux qui travaillent à la fourniture des biens et services indispensables ; 
  • l’interdiction de la circulation sur l’ensemble du territoire nationale, à l’exception des déplacements jugés essentiels ; 
  • la fermeture de tous les lieux de vente autres que ceux des aliments et des produits essentiels ; 
  • la régulation des ventes sur les marchés domaniaux ; 
  • la mise en place d’un couvre-feu, de 20 heures à 5 heures du matin ; 
  • la mobilisation générale des forces de défense et de sécurité afin de faire respecter sans faille l’ensemble de ces décisions ; 
  • la création d’un Fonds national de solidarité pour le soutien des entreprises, la compensation des pertes de revenus des actifs et l’aide aux personnes vulnérables. Ce fonds doit mobiliser au moins 100 milliards de francs CFA courant avril 2020.

 

Congolaises, Congolais,

Mes Chers Compatriotes,

Pour mener à bien ce combat dans lequel nous sommes dorénavant tous engagés, j’ai mis en place :

  • la Coordination nationale de gestion de la pandémie de COVID-19 ;
  • la Task-force sur l’impact économique et social du COVID-19
  • le Comité national de la riposte à la pandémie de COVID-19 ;
  • et le collège des experts.

Sous mon autorité, la Coordination nationale se charge de définir et de faire exécuter des politiques et mesures de nature à préserver les vies humaines et à atténuer les préjudices des chocs et de restauration des équilibres économiques et sociaux.

La Task-force prendre régulièrement la mesure exacte des effets économiques et sociaux résultant du contexte dans lequel nous nous trouvons. Elle proposera des solutions d’amortissement des chocs et de restauration des équilibres économiques et sociaux.

Le Comité national de riposte prend en charge tous les aspects sanitaires, partant de la prévention au traitement des malades.

Le Collège des experts, composé des scientifiques et autres experts dans différents domaines de la vie donnera à la Coordination nationale des avis sur les mesures prises et celles à prendre.

Peuple Congolais,

Au-delà de l’efficacité des institutions et des décisions, il y’a votre comportement. Il doit être exemplaire. La santé, et peut-être même la vie, de chacun et de tous en dépend.

Vive la responsabilité !

Vive la solidarité !

Vive la République.

COVID-19 : Note circulaire du 27 mars 2020 à l’attention des promoteurs des établissements d’hébergement

NOTE CIRCULAIRE N°_0801__/MTE-CAB
(A l’attention des promoteurs des établissements d’hébergement)

Conformément aux instructions du Président de la République. Chef de l’Etat, lues le 16 et le 18 mars 2020 par le Premier Ministre, Chef du gouvernement , portant respectivement
sur le renforcement des mesures d’hygiène dans les administrations publique et les entreprises privées et l’interdiction des réunions ou rassemblement de plus de 50 personnes en rapport avec la pandémie du COVID-19, la mesure portant interdiction des réunions ou des rassemblements de plus 50 personnes, est valable trente (30) jours , à compter du 19 mars 2020. Elle est reconductible en cas de besoin.

A cet effet, j’enjoins tous les hôteliers à observer rigoureusement cette mesure au sein de leur établissement.

Des contrôles seront effectués par des services habiletés pour veiller à la stricte application de cette mesure, certes douloureuse, mais hélas rendue indispensable dans le cadre de la lutte contre la propagation du COVID-19

Dans ce combat commun pour la santé de nos populations. Je sais pouvoir compter sur votre sens du civisme et de votre responsabilité

La non observation du présent rappel entraînera sans nul doute des sanctions administratives.

Fait à Brazzaville, le 27 MARS 2020

La Ministère du Tourisme et de l’Environnement.

Le combat pour l’environnement et contre le coronavirus sont indissociables

Par Arlette Soudan-Nonault, Ministre du Tourisme et de l’Environnement.

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S’il est une chose que la pandémie du coronavirus Covid-19 nous rappelle chaque jour, c’est que notre planète n’est pas seulement interconnectée, elle est interdépendante. Une chauve-souris contamine un mammifère, ce mammifère est vendu sur un marché chinois, il infecte ceux qui le consomment et en quelques semaines le monde entier est atteint, y compris notre pays, le Congo.

Sur les hautes instructions du Chef de l’Etat, SE Denis Sassou Nguesso, le Premier Ministre et son gouvernement ont très tôt réagi face à l’inévitable extension de la menace. Des mesures drastiques que chacun est tenu de respecter ont été prises pour nous protéger.

Une task force ministérielle a été mise en place pour gérer et atténuer les conséquences sanitaires, sociales et économiques de cette situation de crise. Faisons lui confiance.

Mais alors que les philosophes et les sociologues débattent déjà sur « le monde d’après le coronavirus », qui sera nous assurent-ils très différent du monde d’avant, l’heure est plus que jamais à la responsabilité individuelle.

La Ministre de l’Environnement que je suis a été, comme beaucoup d’écologistes, interpellée par la lecture d’une toute récente étude de la Société italienne de médecine environnementale, qui établit un lien direct entre la dégradation accélérée de notre environnement et la propagation du Covid-19. Selon cette étude, la pollution de l’air et des sols offre une « autoroute » au coronavirus en jouant un rôle d’accélérateur pour sa diffusion.

Non seulement la pollution fragilise l’état de santé des populations confrontées à l’épidémie, mais elle favorise son expansion.

Le rôle de la pollution dans la transmission des virus était déjà connu des chercheurs et documenté. Il est désormais évident. Par ailleurs, ainsi que l’indique l’économiste et spécialiste du développement durable Laurence Tubiana, « le dérèglement climatique est un vrai multiplicateur de menaces, y compris virales ». Enfin, s’ajoutent à cela les conséquences néfastes de la déforestation qui de plus en plus met en contact direct l’homme et la faune sauvage, ainsi que l’état d’insalubrité de nos décharges à ciel ouvert, véritables réservoirs de virus et d’espèces d’insectes jusqu’ici inconnues.

Depuis la parution de cette étude italienne au début de la pandémie, la quasi mise à l’arrêt de l’économie mondiale a eu pour conséquence une diminution spectaculaire des émissions de carbone à travers la planète, donc de la pollution de l’air. Même si cela peut sembler paradoxal de le dire, c’est une bonne chose pour la santé publique. La surmortalité due chaque année à la pollution atmosphérique se chiffre en effet en dizaines de millions d’êtres humains.

Mais c’est évidemment une très mauvaise nouvelle pour l’économie, le développement et les échanges. Pour autant, quand nous sortirons de cette crise – et nous en sortirons tôt ou tard- tout devra-t-il repartir exactement comme avant ? Je ne le crois pas. L’erreur en effet serait de ne pas rendre durable la modification de nos comportements imposée par la pandémie, de faire rebondir les émissions de Co2 à la hausse et de ne pas saisir l’occasion pour progresser encore plus vite vers une économie décarbonée. Comme l’a dit Barack Obama : « une crise, c’est une opportunité ».

Ce n’est pas l’urgence climatique qui nous y oblige aujourd’hui, mais l’urgence épidémique. Pour freiner la propagation du virus, il nous faut impérativement assainir nos villes, en finir avec les poubelles qui débordent, les ordures qui encombrent nos caniveaux, les étals à même le sol, la commercialisation illégale de la viande de brousse, les marchés insalubres où l’on se presse et se bouscule dans le plus grand désordre. Il faut apprendre à aérer et à désinfecter nos habitations, à cesser de se rendre en groupe au chevet des malades.

Soyons responsables, n’attendons pas des autorités qu’elles fassent à notre place les gestes citoyens qui nous incombent. Une ville n’est pas sale en elle-même, elle est salie par ses habitants.

Les gestes barrières contre le virus ne sont pas seulement ceux qu’indique l’OMS et qu’il faut absolument appliquer. Ils concernent aussi notre culture et notre sociabilité traditionnelles.

Les rassemblements religieux, les veillées, les mariages, les transports en commun sont des hauts lieux de propagation de n’importe quelle épidémie, à commencer par celle du Covid-19. Je sais que ce n’est pas facile et que beaucoup n’ont guère le choix des moyens. Mais limiter le nombre de personnes assistant à des cérémonies, se tenir partout à distance l’un de l’autre, ne plus se serrer la main, ni s’embrasser ou se toucher le front tant que plane la menace, ces comportements de survie sont-ils impossibles ? Je ne le pense pas.

Depuis que le gouvernement a décrété la fermeture des dancings, des VIP et des Caves, afin d’éviter une promiscuité potentiellement contagieuse, certains de ces établissements continuent de fonctionner clandestinement à l’abri des portes closes. Dans les hôtels réquisitionnés pour y confiner les voyageurs de retour au Congo, certains individus s’autorisent à inviter des ami(e)s dans leurs chambres pour boire un verre ou y passer la nuit et s’en vantent sur les réseaux sociaux.

Ces comportements inadmissibles et irresponsables qu’il m’a été donné de connaître en tant que Ministre de tutelle en charge du Tourisme et des Loisirs, montrent l’ampleur du travail de pédagogie qui reste à accomplir. Ils doivent en attendant être sanctionnés sans faiblesse.

Pour terminer, gardons-nous de trois maux hélas propagés par les réseaux sociaux à la même vitesse que se propage le virus. L’incrédulité tout d’abord. Répétons-le une fois pour toutes : ce virus frappe les Noirs comme les Blancs, les forts comme les faibles, les jeunes comme les vieux, les femmes comme les hommes, les riches comme les pauvres, qu’il fasse froid ou qu’il fasse chaud.

La stigmatisation ensuite : c’est une maladie contagieuse certes, d’où l’obligation de confiner ceux qui en sont atteint, mais ce n’est pas une maladie honteuse, pas plus que le paludisme, la grippe ou la dysenterie. Enfin, sachons que pour l’évaluer et la traiter seuls comptent le langage et la compétence des médecins et des professionnels de santé.

Les charlatans, les complotistes de l’internet, les faux pasteurs et les pseudos guérisseurs qui vous proposent des remèdes miracle sont à fuir comme le coronavirus.

Cette période difficile, pendant laquelle le navire Congo ne peut que se louer d’avoir, en la personne de Denis Sassou Nguesso, un capitaine d’exception rompu à toutes les tempêtes, nous oblige à prendre soin de notre environnement et à modifier nos comportements dans un sens plus responsable, plus solidaire et plus respectueux des autres.

C’est à cette condition aussi que nous sortirons de cette épreuve plus forts et plus unis

Audition au Sénat de Mme Arlette SOUDAN-NONAULT auprès de la Commission Santé, Affaires Sociales, Famille, Genre et Développement Durable

Le 19 Mars 2020, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, a été auditionnée auprès de la Commission Santé, Affaires Sociales, Famille, Genre et Développement Durable du Sénat. Cette audition a porté sur deux (2) affaires à savoir :

  • – Le projet de loi autorisant la ratification de l’amendement de Kigali au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone,
  • – et le projet de loi autorisant la ratification du protocole instituant la Commission Climat du Bassin du Congo.

Après plus de 2 heure de débat et d’échange avec les Sénateurs, la commission a adopté ces projets de loi qu’elle va porter à la prochaine session du Sénat pour adoption par les Sénateurs.

Communiqué de la Ministre Arlette Soudan-Nonault, suite aux instructions du Président de la République lues le 18 mars 2020 par le Premier Ministre

Suite aux instructions du Président de la République, Chef de l’Etat, lues le mercredi 18 mars par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, les établissements de tourisme et loisirs suivants sont fermés sur toute l’étendue du territoire national à compter de ce jeudi 19 mars 2020.

Il s’agit des

  • Bars- dancings
  • Boîtes de nuit (night clubs)
  • Établissements communément appelés VIP et Caves.

Ces mesures de fermeture sont valables pour une durée de 30 jours, renouvelables en cas de besoin.

Elles s’ajoutent aux fermetures déjà décrétées le 16 mars et jusqu’à nouvel ordre des :

  • Salles de jeux
  • Salles de spectacles
  • Cinémas
  • Restaurants de plein air.

Des contrôles seront effectués pour veiller à la stricte application de ces mesures, certes douloureuses pour les propriétaires et employés de ces établissements, mais hélas rendues indispensables dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.

Dans ce combat commun pour la santé de nos populations, je sais pouvoir compter sur le sens du civisme et de la responsabilité des acteurs du secteur des Tourisme et des Loisirs en République du Congo.

Arlette Soudan – Nonault.

Déclaration n° 3 du Gouvernement de la République du Congo relative à la pandémie de Coronavirus (COVID-19)

Lue par monsieur Clément Mouamba, Premier Ministre, Chef du Gouvernement

Ce jour, 18 mars 2020, deux nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés sur le territoire national.

Il s’agit :

  • d’un ressortissant américain, âgé de 37 ans, arrivé le 08 mars 2020 à Brazzaville,
  • et d’un ressortissant congolais, âgé de 46 ans, arrivé le 12 mars 2020 à Brazzaville.

Tous deux, en provenance de Paris, ont observé le confinement à domicile. Ils ont saisi les services de santé dès la manifestation des premiers signes.

Le traçage et la recherche des sujets contacts sont en cours.

Au regard de ces éléments nouveaux et sur instruction du Président de la République, Chef de L’Etat, le Gouvernement a pris les mesures complémentaires suivantes :

  1. la fermeture des lieux de culte ;
  2. la fermeture des établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire général, technique et professionnel, ainsi que des établissements d’enseignement supérieur tant publics que privés ;
  3. la fermeture des bars-dancing, boîtes de nuit et des établissements communément appelés VIP et Caves ;
  4. l’interdiction des réunions ou rassemblements de plus de 50 personnes ;
  5.  la célébration, dans la plus stricte intimité, de tous les évènements familiaux ( mariages, veillées mortuaires, etc.).

Ces mesures sont valables trente (30) jours, à compter du 19 mars 2020. Elles sont reconductibles en cas de besoin.

Fait à Brazzaville, le 18 mars 2020

Le Gouvernement

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Taxes illégales exigées dans le cadre d’une soi-disant «campagne d’identification»

Madame la Ministre du Tourisme et de l’Environnement a appris avec consternation que la Directrice Générale des Loisirs au Ministère du Tourisme et de l’Environnement, par note de service en date du 27/09/2019 et le Directeur Départemental des Loisirs de Pointe Noire, par note circulaire en date du 12/02/2020 se sont permis, à l’insu de leur hiérarchie et en particulier de Madame la Ministre, d’exiger des acteurs du secteur des Loisirs en République du Congo le paiement de taxes dans le cadre d’une soi-disant « campagne d’identification ».

Ces pratiques illégales, qui traduisent la persistance parmi les cadres de l’administration congolaise, des antivaleurs fustigées par le Chef de l’Etat, sont inadmissibles.

En conséquence, Madame la Ministre du Tourisme et de l’Environnement a décidé de suspendre les deux intéressés de leur fonction respective avec effet immédiat à compter de ce jour, sans préjuger des suites judiciaires ultérieures.

Il va de soi par ailleurs que les deux notes indiquées ci-dessus sont nulles et de nul effet.

Enfin, une enquête interne a été ouverte pour vérifier si des sommes indues ont été perçues auprès d’acteurs privés du secteur des Loisirs, dans le cadre de ce qui s’apparente à une tentative d’extorsion de fonds.

Déclaration n° 2 du Gouvernement de la République du Congo relative à la pandémie de Coronavirus (COVID-19)

Lue par monsieur Clément Mouamba, Premier Ministre, Chef du Gouvernement

L’épidémie à nouveau coronavirus, qui a pris naissance en Chine en décembre 2019, a été déclarée pandémie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le 11 mars 2020.

Aujourd’hui, l’épicentre de cette pandémie se trouve désormais en Europe. Au niveau mondial, le bilan fait état, à ce jour, de plus de 168.250 cas d’infections dénombrés dans 142 pays et territoires et au moins 6.501 morts, depuis l’apparition de la pandémie en décembre 2019.

En Afrique, le nombre de pays qui rapportent de nouveaux cas augmente chaque jour.

Le Congo a confirmé son premier cas de Covid-19 le samedi 14 mars 2020.

Conscient des risques liés à cette pandémie et particulièrement des dangers auxquels nos populations sont exposées, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat, a instruit le Gouvernement de renforcer les mesures préventives.

En exécution de ces instructions, le Gouvernement a pris un ensemble de mesures et recommandations, qui vont dans le sens d’élever le niveau de protection de nos populations.

Il s’agit de :

  • la création d’un Fonds sur le Coronavirus (Covid-19), immédiatement abondé par l’Etat d’un montant d’un milliard cinq cent millions (1.500.000.000) de FCFA ;
  • l’intensification des contrôles aux points d’entrée, par la mobilisation des équipes supplémentaires de santé et de sécurité, notamment au niveau des frontières terrestres ;
  • la présentation d’un résultat négatif de test Covid-19, effectué par une institution agréée, accompagnant désormais toute demande de visa d’entrée sur le territoire de la République du Congo;
  • l’ajournement des voyages non essentiels dans les pays où sévit la maladie ;
  • le report, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les missions officielles à l’étranger ;
  • le renforcement des mesures d’hygiène dans les administrations publiques et les entreprises privées ;
  • le report, à une date ultérieure, des évènements internationaux prévus au Congo, notamment les congrès, conférences et croisades ;
  • la fermeture, jusqu’à nouvel ordre, des salles de jeux, de spectacles et de cinéma ainsi que des restaurants en plein air ;
  • la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les compétitions sportives de masse sur le territoire national ;
  • la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de tous les vols en provenance des pays à haut risque, pour compter du jeudi 19 mars 2020.

 

Fait à Brazzaville, le 16 mars 2020

Le Gouvernement

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Le Tourisme et COVID-19, document de l’OMT du 13 mars 2020

La pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) place la communauté mondiale et le secteur du tourisme face à un défi de taille et qui évolue.

• L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a renforcé sa collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les deux institutions des Nations Unies ont tenu une réunion à Genève pour continuer d’avancer dans le cadre d’une action concertée face à la COVID-19.

• L’OMT plaide pour un leadership international solide et préconise d’inclure le tourisme, en tant que priorité, dans les futurs efforts de redressement.

• L’OMT invite aussi le secteur et les voyageurs à affronter ce défi en prenant des mesures de bon sens et proportionnées.

• Le tourisme est actuellement l’un des secteurs les plus touchés. L’OMT a revu ses prévisions d’arrivées internationales et de recettes pour 2020, tout en tenant à signaler que les prévisions, quelles qu’elles soient, sont susceptibles d’être révisées ultérieurement.

• Alors que des restrictions sur les voyages sont en train d’être mises en place, l’OMT souligne l’importance du dialogue et de la coopération internationales, le défi de la COVID-19 étant aussi l’occasion de montrer que la solidarité peut s’exprimer par-delà les frontières.

Retrouvez l’intégralité du document ici

Madame Arlette Soudan-Nonault panéliste à la journée du marché financier.

A l’occasion de la journée du marché financier organisée par le Ministère des Finances et du Budget en partenariat avec la CEMAC et la COSUMAF, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, en charge du Développement Durable, Coordinatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu, a pris part au panel intitulé << Ancrer le développement durable en CEMAC par l’essor des Obligations Vertes>>

Au cours de ce panel qui a connu la participation des experts en finance de la sous région et des partenaires au développement, la Ministre a présenté les avancées de la commission du climat du bassin du Congo dans l’opérationalisation de son outil financier le Fonds Bleu. Elle a exhorté ses interlocuteurs sur l’obligation des pays de la sous région d’aller vers une économie verte afin d’assurer un développement durable au bénéfice des populations. Elle a également émis le vœu de la création d’une banque verte pour les pays de la sous région