Congo – Royaume Uni : Entretien entre la Ministre Soudan- Nonault et la secrétaire d’état Mccarthy
Dans le cadre de sa mission de travail à Londres, où elle a participé à la conférence internationale sur les tourbières africaines, ainsi qu’aux travaux de l’institut de recherche Chatham House, la Ministre de l’ Environnement, du Développement
Durable et du Bassin du Congo Arlette
SOUDAN-NONAULT, s’est entretenue le 19 février avec la Secrétaire d’Etat britannique en charge de la Sécurité Energétique et de l’Objectif Zéro Emission, Kerry MCCARTHY. Au menu : le soutien britannique aux initiatives congolaises en matière de protection des tourbières (en particulier celui apporté par l’ Université de Leeds) et le renforcement de la coopération bilatérale sur les questions climatiques sous ses aspects techniques et financiers.
La Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT, en tant que Secrétaire Exécutive de la Commission Climat du Bassin du Congo a également abordé avec son interlocutrice les problématiques suivantes :
- La préparation de la table ronde des bailleurs de la prochaine COP de Belem, en s’assurant de l’engagement concret du Royauma Uni ;
- le renforcement du soutien britannique aux initiatives du Bassin du Congo et du Fonds Bleu ;
- La concrétisation des modalités d’accès aux financements pour aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques promis lors de la COP26 de Glasgow.
La Secrétaire d’Etat Kerry MCCARTHY s’est dite déterminée à contribuer à la promotion de la préservation et du développement durable du Bassin du Congo.

La Ministre SOUDAN-NONAULT a présidé le lancement du processus d’identification et de reconnaissance des AMCEZ
« Agir ensemble pour protéger la biodiversité et les aires protégées en République du Congo »
Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, a présidé le 12 février 2024 à Brazzaville, à l’hôtel Radisson Blu, les travaux de l’atelier de lancement du processus d’identification et de reconnaissance des Autres Mesures de Conservation Efficaces par Zones (AMCEZ) et de mise à jour des données sur les aires protégées en République du Congo.
Organisé en partenariat avec l’ONG internationale américaine Wildlife Conservation Society (WCS) grâce à l’appui du Fonds Bezos pour la Terre qui finance cette initiative au Congo et dans d’autres pays d’Afrique centrale, cet atelier vise à identifier et valoriser les zones où la biodiversité est préservée grâce à des pratiques durables, même en dehors des aires protégées classiques et de sensibiliser les différents acteurs et parties prenantes sur les opportunités d’application du concept des AMCEZ .
Pour rappel, le lancement de ce processus intervient 6 mois après la mise en place, au sein de son administration, d’un Groupe de Coordination Nationale chargé d’accompagner le processus d’élaboration des lignes directrices pour la définition, l’identification et la reconnaissance des AMCEZ au Congo.
Découvrez en images les moments forts !



Ensemble, construisons un avenir où nature et développement vont de pair. #BassinDuCongo #Biodiversité #AMCEZ #Environnement
Lancement des travaux de l’atelier de formation sur les outils de suivi des tourbières dans le Bassin du Congo
« Conserver et gérer durablement les écosystèmes en général et les tourbières en particulier », tel est l’engagement de la République du Congo, réaffirmé par Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Secrétaire Exécutive de la Commission Climat du Bassin du Congo, à l’occasion du lancement des travaux de l’atelier de formation sur les outils de suivi des tourbières dans le Bassin du Congo, ce 10 février 2025, à l’hôtel PEFACO MAYA-MAYA à Brazzaville.
Organisé en partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), cet atelier vise le renforcement des capacités des parties prenantes nationales et locales en matière d’utilisation des outils et données robustes pour le suivi des tourbières et des ressources en eau, et de consultation des principales parties prenantes pour définir les objectifs détaillés des efforts de suivi des tourbières, notamment via les technologies de télédétection, s’inscrit dans le cadre du projet « Sécuriser les réserves cruciales de Biodiversité, de carbone et d’eau dans les tourbière du Bassin du Congo grâce à une prise de décision éclairé et une bonne gouvernance ».
Découvrez en images les moments forts de cet événement, où experts locaux et partenaires se sont mobilisés pour trouver des solutions pour la préservation de notre patrimoine naturel. Ensemble, agissons pour un environnement durable et résilient ! #BassinDuCongo #Tourbières #Environnement #FAO »
Le Congo se propose de restaurer ses zones humides dégradées
A la faveur de la célébration de la Journée internationale des zones humides, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a plaidé, le 31 janvier, à Brazzaville pour la restauration des zones humides dégradées d’ici à 2030.
Le thème choisi pour la célébration de cette année est « Protéger les zones humides pour notre avenir commun ». Les zones humides jouent un rôle crucial pour la planète et pour l’humanité. Elles agissent comme des éponges naturelles, régulant les inondations, filtrant les eaux et stockant le carbone, ce qui aide à combattre le changement climatique. Elles abritent également une biodiversité incroyable, avec de nombreuses espèces dépendant de ces écosystèmes pour survivre. « …Nous devons, autant que possible, empêcher la conversion et le drainage des tourbières intactes et restaurer, d’ici à 2030, la moitié de celles qui ont été dégradées… Permettre aux gens de vivre décemment et garantir que les zones humides fourniront toujours de l’eau potable, de la biodiversité, de la nourriture et de nombreux autres avantages ne constituent pas des objectifs contradictoires », a indiqué la ministre Arlette Soudan-Nonault. Par ailleurs, ces zones sont de plus en plus menacées par l’urbanisation, l’agriculture intensive et les changements climatiques. Protéger ces espaces est donc essentiel non seulement pour préserver la biodiversité, mais aussi pour garantir un avenir durable pour les générations futures. « Les zones humides mondiales ont perdu 35% de leur surface depuis 1970, soit un rythme trois fois supérieur à celui de la déforestation », souligne la déclaration du gouvernement du Congo.
Plusieurs approches sont envisagées pour préserver les zones humides : la restauration des habitats dégradés, la mise en place de politiques de gestion durable et la sensibilisation de la population locale et globale contribuant à soutenir des initiatives locales de préservation ou en adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement. « …les objectifs de développement durable des Nations unies soulignent que la réduction de la pauvreté passe par la protection et la restauration des écosystèmes tels que les zones humides… Des emplois verts à la fois nouveaux et innovants sont créés dans le cadre des projets relatifs aux zones humides, lesquelles ont vocation à devenir des bassins prometteurs pour les métiers écologiques de demain », a argumenté la ministre de l’Environnement.
En sa qualité de secrétaire exécutive de la commission Climat pour le bassin du Congo, la ministre de l’Environnement s’est remémorée la plus grande tourbière tropicale au monde, avec ses cent cinquante mille kilomètres carrés de superficie, stockant trente milliards de tonnes de carbone, soit l’équivalent de trois années d’émissions mondiales de combustible fossile. C’est ainsi qu’elle a indiqué: « Notre pays recèle de nombreuses zones humides qu’il convient de protéger, depuis les mangroves de la côte atlantique jusqu’aux lacs et aux fleuves qui parsèment et irriguent notre territoire. Il recèle surtout ce véritable trésor de biodiversité humide et cet inestimable puits de carbone que sont les tourbières de la Cuvette centrale, dont la valeur a tant de fois été relevée et magnifiée ». Signalons qu’à travers le monde, les zones humides couvrent plus de douze millions de kilomètres carrés, soit près de 6 % de la surface terrestre et abritent 40 % de toutes les espèces végétales et animales connues incluant de nombreuses espèces menacées qui ne peuvent survivre que dans des habitats humides particuliers, et nulle part ailleurs.
Les mangroves séquestrent le carbone jusqu’à cinquante-cinq fois plus vite que les forêts tropicales humides. Les tourbières, qui ne couvrent que 3% de la surface de la planète, captent quant à elles 30% de l’ensemble du carbone terrestre, soit deux fois plus que les forêts mondiales.