Afrique centrale/Forêts : 746.309 hectares inscrits au patrimoine mondial pour le tri national de la Sangha

La ministre du Tourisme et de l’environnement, Mme Arlette Soudan-Nonault, et le ministre de la Culture et des arts, M. Dieudonné Moyongo, ont dévoilé, le 31 janvier dernier au village Bomassa, dans le district de Kabo, département de la Sangha, la plaque commémorative du Tri national de la Sangha, dont la superficie est de 746.309 hectares.

Ce complexe transfrontalier, composé de parcs nationaux Nouabalé Ndoki en République du Congo, Lobéké au Cameroun et Dzanga-Ndoki en République Centrafricaine (RCA), est inscrit depuis 2012 sur la liste du patrimoine culturel et naturel mondial de l’Unesco.

Cette reconnaissance de la communauté des nations, a-t-on lu sur cette plaque, consacre les efforts des trois pays dans la conservation de la biodiversité et la préservation du capital naturel. Le Tri national abrite un large spectre de forêts humides, riche en espèces dont certaines sont en danger d’extinction.

A l’occasion de cette cérémonie de dévoilement de cette plaque, Mme Soudan-Nonault a interpelé les populations qui, pour elle, sont garantes de ces équilibres de la biodiversité. «Il nous faut une économie alternative certes, mais il est possible pour nous de concilier développement durable et protection de cet environnement naturel et culturel que nous devons impérativement conserver», a-t-elle dit.

Selon elle, le tourisme est l’un des piliers de la diversification de l’économie. De ce fait, il permet d’entrer dans l’économie alternative. Elle a précisé que s’il n’y a plus de parcs naturels à visiter, de flore et de faune à conserver, cette biodiversité qu’il faut à tout prix préserver en termes d’équilibre, il n’y aura pas cette économie alternative.

A ce sujet, a-t-elle dit, il est important pour tous de conjuguer les efforts, avec l’implication de tous les acteurs, de toutes les administrations, mais surtout des populations elles-mêmes, afin que ce magnifique patrimoine soit protégé.

Dans son discours, le représentant du représentant résident de l’Unesco au Congo, M. Richard Bouka, a indiqué que cette cérémonie de dévoilement de la stèle du tri national de la Sangha revêt un caractère très important, celui du positionnement de trois pays concernés, considérés comme les vecteurs de la conservation de la biodiversité mondiale sur laquelle la communauté internationale se doit de continuer d’apporter une attention particulière et un accompagnement efficient et mérité.

A cette occasion, il a rappelé que la commission européenne, en collaboration continue avec l’Unesco, appuie l’initiative menée en faveur du patrimoine mondial forestier de l’Afrique centrale, dans la préservation des paysages transfrontaliers du Cameroun, du Congo, du Gabon et de la RCA depuis 2008.

Pour lui, la bonne gouvernance de cet écosystème intact, riche en flore et en faune, devrait constituer un levier important de valorisation de ce paysage. Elle est une réponse aux trois dimensions qui sont l’écologie, l’économie et le social de l’agenda 2030 du développement durable.

Pour ce qui est du parc de Nuabalé Ndoki, a-t-il fait savoir que son inscription dans la liste indicative du Congo a été faite en juin 2008 et n’a été inscrit qu’en juillet 2012 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité.

Le module de la coopération internationale, le Tri national de la Sangha, est le tout premier site du patrimoine mondial à être inscrit au nom de trois Etats, a-t-on appris.

La cérémonie de dévoilement de la stèle desdits parcs nationaux a connu la participation du directeur de cabinet de la ministre de l’Economie forestière, du représentant du ministre en charge du foncier et des représentants du corps diplomatique des ambassades du Cameroun et de la RCA.

Source : www.aci.cg