Congo / Tourisme : Des menaces de mise en demeure contre les faux tours -operateurs

La ministre du tourisme et de l’environnement a lancé sans gants une sévère mise en garde contre les réseaux informels de tours opérateurs non déclarés au ministère de tutelle, travaillant au noir sous l’étiquette d’agence de voyage. C’était lors d’une rencontre qu’Arlette SOUDAN-NOUNAULT a eu le mardi 17 décembre 2019 à Brazzaville avec des responsables d’établissements hôteliers. La ministre a par ailleurs insisté sur la nécessité de la mise en place d’un cadre de concertation avec les hôteliers dans des délais voulus brefs, aux fins de  passer au crible plusieurs dossiers comme celui de la  classification des hôtels sur la base des plus de 300 critères existant en la matière. La patronne du tourisme au Congo a présenté ce cadre de concertation comme une exigence.

Au cours de cette réunion, les responsables des hôtels ont eu l’occasion de s’exprimer librement sur les problèmes qui constituent pour eux des préoccupations majeurs, mieux des entraves à l’éclosion du secteur touristique. Ces problèmes tournent autours de l’instauration du visa touristique, de l’ouverture de l’espace aérien à plusieurs autres opérateurs du secteur de l’aviation, ce qui aurait un impact sur les tarifs des billets jugés  élevés par  un des deux responsables qui se sont exprimé au nom du collectif lors de la réunion. Les routes, elles aussi,  ne sont  pas  en reste, elles ont aussi été évoquées comme essentielles dans la viabilisation du pays dans le secteur du tourisme.

Le tourisme au Congo, a rappelé la ministre, s’est doté depuis juin 2016 d’une Stratégie Nationale du Tourisme Durable et Responsable. Cette  stratégie, pense –t- elle , « beaucoup d’hôteliers ne se l’ont pas encore appropriée ». C’est cette stratégie qui institue le cadre de concertation qu’Arlette SOUDAN-NONAULT souhaite voir enfin se réaliser après deux ans d’un travail laborieux des équipes commises à la tache de sa mise en place : « Pour ma part j’ai pris l’engagement que si dans un mois je ne l’ai pas, je vais devoir sanctionner. Ça c’est la bonne nouvelle. On ne peut pas passer deux ans à peiner pour mettre en place  un cadre de concertation, c’est inacceptable ». Au sujet du visa touristique, la ministre a annoncé que toute l’étude concernant ce visa a déjà été finalisée. «  Nous avons déjà le visa touristique en document. Maintenant il nous faut simplement installer le matériel au niveau des frontières », a-t-elle rassuréUne annonce qui s’est du reste arraché des applaudissements de la part des  hôteliers.

Par ailleurs, la ministre du tourisme a évoqué les bureaux d’informations touristiques dont les hôteliers ne se servent pas assez, a-t-elle regretté, avant d’aiguiller ces derniers vers l’Office de la Promotion de l’Industrie Touristique (OPIT) et les supports et espaces de communication digitale existant comme le site internet de l’office et les pages officielles des réseaux sociaux dédiées au tourisme. A cela s’ajoute, un arsenal de lois réglementant le secteur, parmi lesquelles celle portant création de la Société d’Ingénierie Touristique (SIT).

Gare aux agences de voyage déguisées en tours opérateurs !

S’exprimant au sujet de ce qu’elle considère comme de prétendus tours opérateurs, la ministre du tourisme a dit : « Je n’ai pas de tours opérateurs comme tel. J’ai des partenaires qui ne veulent pas se mettre aux normes, qui font des bénéfices, (…) qui ne communiquent pas parce qu’ils ne veulent pas se faire repérer. Ils sont mis un réseau informel avec plein d’activités dans les loisirs. Aujourd’hui je tire cette sonnette d’alarme parce qu’il y a un an j’avais donné un délai qui est passé, et je tenais à vous dire que ce délais est passé de plus de six mois. Je vais interpeller les différents  préfets pour des mises en demeure de toutes les agences de voyage qui se prennent pour des tours opérateurs mais qui n’en sont pas ».

 

source : www.groupecongomedias.com