La ministre congolaise du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, a fustigé, dans une communication faite le 13 décembre, à Paris, la tenue de « One Planet Summit » à Paris, une énième rencontre sur le climat où les organisateurs n’ont pas pris en compte les atouts climatiques de son pays dans l’entité du Bassin du Congo vis-à-vis du reste du monde.
En préambule de sa conférence de presse, Arlette Soudan-Nonault a tenu à énumérer les principales caractéristiques géographiques de la République du Congo. « Le Congo est synonyme d’une hydrographie importante avec un fleuve du même nom, second après l’Amazone pour son débit » ; « synonyme des forêts tropicales les plus riches en biodiversité » ; « synonyme d’une tourbière qui constitue la plus importante des tropiques et regroupe 30% du dioxyde de carbone des tourbières tropicales.», a-t-elle indiqué, avant de déplorer:« Nous saluons la volonté du président français, Emmanuel Macron. Mais les rendez-vous internationaux sur le climat seraient mieux structurés si quelques aspects de ces caractéristiques étaient pris en compte ».
En sa double qualité de ministre et de coordinatrice technique de la Commission Climat du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault a fait une communication dans la salle Artic du pavillon 7.2 Hall A du parc d’expositions de la Porte de Versailles, sur le Fonds bleu pour le Bassin du Congo (F2BC) : ses enjeux, son objectif, ses ressources et ses prochaines étapes.
Cette communication sur l’instrument financier pour le lever de fonds que représente le Fonds bleu pour le Bassin du Congo s’est déroulée en présence de Nezha El Ouafi, ministre de l’Environnement du Maroc. Pour son intervention, la représentante du royaume chérifien a tenu à exprimer la volonté du Roi Mohamed VI d’accompagner les trois commissions mises en place en marge de la COP22, à Marrakech.
À ce jour, il est évident, depuis le Mémorandum d’entente d’Oyo, en passant par la réunion technique de Marrakech jusqu’à la conférence extraordinaire des ministres de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale et de la Communauté de l’Afrique de l’est sur l’opérationnalisation de la commission pour le Bassin du Congo, du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, que le cadre de gouvernance existe. « Les fonds peuvent être désormais levés », a conclu la ministre congolaise, en s’inspirant sur le modèle technique marocain du Centre de compétences du changement climatique, la plateforme du 4 C Maroc.
Source: adiac-congo.cg