Fonds Bleu pour le Bassin du Congo: le Congo et le Maroc échangent sur les Bonnes Pratiques

Le Congo et le Maroc, respectivement représentés par Arlette Soudan-Nonault, ministre du Tourisme et de l’environnement et Nezha El Ouafi, secrétaire d’Etat chargée du Développement durable, ont récemment échangé sur les expériences et les bonnes pratiques des deux pays dans le domaine de l’environnement et la lutte contre le changement climatique.

         En mission au Maroc pour participer au 4e dialogue régional en Afrique sur la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national dans le contexte de l’Accord de Paris sur le climat, tenu à Rabat du 26 au 28 septembre 2017, Arlette Soudan-Nonault a parlé avec son homologue du Fonds bleu pour le Bassin du Congo.

          Ceci, dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des décisions du Sommet des chefs d’Etat africains, tenu à Marrakech en marge de la COP 22, en l’occurrence la commission climat du Bassin du Congo, présidée par le Président Denis Sassou N’Guesso. Une note de cadrage de l’étude de faisabilité et de préfiguration du Fonds bleu pour le Bassin du Congo a été présentée avec le concours des experts et des partenaires marocains, ainsi que des institutions internationales invitées.

        « Une deuxième réunion de travail a permis d’établir une feuille de route préalable à la coopération entre le ministère du Tourisme et de l’environnement du Congo, la Fondation Brazzaville et le Centre de compétences sur le changement climatique (4C Maroc), qui sera soumise à l’approbation des parties signataires au Mémorandum d’entente d’Oyo pour la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo », précise la déclaration conjointe.

           A l’issue de la réunion, le centre 4C Maroc s’est proposé d’accompagner la Commission climat du Bassin du Congo, dont le Fonds bleu, en termes de support technique nécessaire à sa mise en œuvre.

          Selon la déclaration, les résultats issus de cette réunion seront discutés avec l’ensemble des parties signataires du Mémorandum d’entente d’Oyo, et présentés du 3 au 5 octobre à Brazzaville lors de la conférence des ministres de l’Environnement et des finances de la CEEAC et EAC pour, notamment, l’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu

 

Source : adiac-congo.com

Environnement : la protection de la couche d’Ozone s’impose

L’humanité a commémoré il y a quelques jours la journée internationale de la protection de la couche d’ozone, sous les auspices du Programme des Nations unies pour l’environnement. Au Congo comme ailleurs, la protection de cette couche s’impose.

        Cette année 2017, les Nations Unies ont choisi comme thème pour protégé l’environnement : « Prendre soin de toute forme de vie sous le soleil ». Ce thème engage les pays parties au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone, dont le Congo, à se focaliser dorénavant non seulement sur la protection de cette couche, mais aussi à s’orienter vers le choix des technologies qui garantissent le développement durable, en vue d’atteindre un objectif global, à savoir : la préservation de la terre dans toute sa diversité biologique, ainsi que celle du climat.
n ce qui concerne la République du Congo, dont la déclaration de cette journée a été lue par la Ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, cette politique de gestion durable de l’environnement, constitue, l’un des principaux axes de sa politique gouvernementale.

      « La République du Congo qui s’associe solennellement à la communauté internationale pour marquer son engagement solidaire en faveur de toutes les initiatives et actions visant à protéger la couche d’ozone et le climat, va poursuivre et intensifier ses efforts dans la mise en oeuvre de la convention de Vienne relative à la protection de la couche d’ozone et du protocole de Montréal, qui sont les deux instruments juridiques essentiels en la matière », a-t-elle déclaré.

       Avant d’ajouter que, le gouvernement de son pays s’attèle, à travers le ministère en charge de l’environnement, à développer les activités qui s’inscrivent dans son programme pays, et dans ses plans nationaux de gestion et d’élimination des substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Ces plans se réalisent de manière participative, avec un accent particulier sur le renforcement des capacités des acteurs publics, privés et de la société civile. Le Congo, à l’instar des autres pays en développement membres de la convention de Vienne et du Protocole de Montréal, est résolument engagé dans la mise en œuvre du plan de gestion d’élimination de toutes les substances appauvrissant la couche d’ozone, pour la période allant de 2013 à 2040.

        En effet, les questions climatiques s’imposent désormais à tous et engagent tout le monde à jamais dans la mise en œuvre du Protocole de Montréal et de la Convention de Vienne. C’est pourquoi, au regard de la multiplication des catastrophes naturelles à travers le monde, avec leur cohorte de dégâts sur les plans humain, matériel et environnemental d’une part, et de l’apparition du phénomène des réfugiés climatiques, imputables à la forte concentration des gaz à effets de serre dans l’atmosphère d’autre part, l’humanité entière est interpellée. Ainsi donc, le crédo des pays parties au protocole est : « le plus tôt on agit, mieux cela vaudra pour la protection à la fois, de la couche d’ozone et du climat planétaire ». »

        En réalité, à l’heure actuelle, les gens devraient utiliser les réfrigérants hydrocarbures et les réfrigérants dits naturels, connus des techniciens frigoristes, en vue de protéger la couche d’Ozone et le climat. La ministre congolaise en charge du département de l’environnement, a exhorté les Congolais dans ce sens. Outre l’exhortation, elle a aussi interpellé les importateurs de tous les gaz frigorigènes et les a invités à déclarer leurs commandes et livraisons au bureau ozone Congo, conformément à la réglementation en vigueur au pays et dans l’intérêt de toute l’humanité.

         Notons que le Congo, en partenariat avec le Programme des Nations unies pour l’environnement, a déjà réalisé et validé une enquête sur le niveau de consommation nationale des gaz fluorés HFC à très fort potentiel de réchauffement climatique, en vue de l’élaboration et de la mise en œuvre du futur Plan de gestion et de l’élimination de ces substances nocives.

Source: www.adiac-congo.com

Changement Climatique: Vers un renforcement de la coopération entre le Maroc et le Congo

Une rencontre bilatérale a eu lieu à Rabat entre Madame Nezha El Ouafi, Secrétaire d’Etat chargée du Développement Durable du Royaume du Maroc, et Madame Arlette Soudan-Nonault, Ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, en mission au Maroc pour participer au 4ème Dialogue Régional en Afrique sur la mise en œuvre des Contributions Déterminées au niveau National dans le contexte de l’Accord de Paris sur le Climat, tenu à Rabat du 26 au 28 septembre 2017.

     Cette rencontre a été l’occasion d’échanger les expériences et les bonnes pratiques des deux pays dans le domaine de l’environnement et de la lutte contre le changement climatique. A ce propos, une visite a été organisée au Centre d’Enfouissement et de Valorisation des déchets de Rabat.

      Les deux ministres ont eu des discussions dans le cadre du suivi de la mise en œuvre des décisions du Sommet Africain de l’Action, tenu sous la présidence effective de Sa Majesté le Roi Mohammed VI , le 16 novembre 2016 à Marrakech en marge de la COP22.

      Par ailleurs, il a été porté à la réflexion, la nécessité de créer et de sceller un partenariat tripartite entre le Ministère du Tourisme et de l’Environnement du Congo, la Fondation Brazzaville et le Centre de Compétences sur le Changement Climatique (4C Maroc), pour lequel un accord de principe a été acté.

       Les résultats issus de cette réunion seront discutés avec l’ensemble des parties signataires du Mémorandum d’Entente d’Oyo, et présentés lors de la Conférence des Ministres de l’Environnement et des Finances de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale et de la Communauté de l’Afrique de l’Est pour, notamment, l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu, prévue du 3 au 5 octobre 2017 à Brazzaville au Congo.

Source : levert.ma

 

Le Congo Désormais Membre du Conseil Exécutif de l’OMT

         La République du Congo, représentée par sa Ministre du Tourisme et de l’Environnement   Arlette Soudan -Nonault, a été élue le 12 septembre membre du Conseil Exécutif de l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), lors de son Assemblée Générale de Chengdu en Chine.

          Le Conseil Exécutif est l’instance de direction et d’orientation de l‘OMT, organisme spécialisé des Nations Unies. Cette élection récompense les efforts accomplis par le ministère pour rendre visible, attractive et compétitive la <<  Destination Congo >>.

           Soutenue par de nombreux pays africains, elle renforce l’intégration de la République du Congo dans les instances internationales. Elle consacre, enfin, la justesse du choix stratégique opéré par Le Président  Denis Sassou Nguesso, Chef de l’Etat, de faire du Tourisme l’un des leviers essentiels de la diversification de l’économie congolaise.

Brazzaville acceuillera la conférence extraordinaire des Ministres de l’Environnement et des Finances de la CEEAC et CAE

Le Centre de Conférence de Kintélé (Brazzaville), acceuillera du 3-5 octobre 2017, la Conférence extraordinaire des ministres de l’Environnement et des Finances de la CEEAC et de la Communauté de l’Afrique de l’Est.

Selon un communiqué émis à ce sujet, cette conférence sera focalisée sur l’accélération de l’opérationnalisation climat du Bassin du Congo, du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, le Fonds pour l’Economie verte en Afrique centrale, ainsi que sur la position commune de la sous région, face à la COP23.

« De façon spécifique, il sera question d’adopter  la position commune et la Déclaration de Brazzaville sur l’accélération de l’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo sur le plan politique, le plan d’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et du Fonds pour l’Economie Verte en Afrique centrale sur le plan financier, le projet des outils de fonctionnement et le plan d’action de la Commission climat du Bassin du Congo sur le plan institutionnel et organisationnel et les programmes/projets sectoriels de développement de l’économie bleue sur le plan technique« , précise ce communiqué.

La conférence de Kintélé, s’inscrit dans le cadre, entre autres, de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, et de la Déclaration des Chefs d’Etats africains adoptée le 16 novembre 2016 à Marrakech, en marge de la COP22.

Elle bénéficiera de l’appui technique du Secrétariat général de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), du Secrétariat général de la Communauté de l’Afrique de l’Est et du Secrétariat Exécutif de la Commission des Forêts d’Afrique centrale (COMIFAC).

Source: environews-rdc.org

Du 06 au 17 Novembre 2017 : la Conférence cadre des Nations Unies sur les CHANGEMENTS CLIMATIQUES

La Ministre Arlette Soudan-Nonault, du Tourisme et de l’Environnement a animé le 06 septembre dernier, une conférence de presse sur les enjeux de la participation de la république du Congo à la 23ème Conférence des Parties (COP23) à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques qui se tiendra à Bonn en Allemagne du 06 au 17 novembre prochain.

              A l’image des COP précédentes, la République du Congo, pays membre des Etats de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), va participer à cette rencontre particulière dont les enjeux vont se focaliser sur l’accélération de l’opérationnalisation de l’Accord de Paris à travers des outils de la convention dont le Groupe de travail sur l’Accord de Paris (APA), l’Organe subsidiaire de Conseil Scientifique et technologique (SBSTA) ; l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI), la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties de l’Accord de Paris (CMA) et la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties sur l’Accord de Kyoto (CMP).

             L’opérationnalisation de l’Accord de Paris pour les Etats de la CEEAC dont le Congo concerne la mise en œuvre, entre autres, des Contribution Déterminées au niveau National (CDN), véritable plan d’investissement climat destiné à permettre au Congo d’apporter sa contribution à la réduction des gaz à effet de serre, ceci en vue du maintien l’augmentation de la température mondiale à au plus 2°C, conformément aux objectifs de l’Accord de Paris.

              Il revient au Congo, à l’image des autres Etats membres de la CEEAC, de développer, à partir de son plan d’investissement climat, un modèle économique sobre en carbone, appelé économie verte ou une économie visant son développement grâce à l’atteinte de l’équilibre entre la protection de l’environnement, notamment la lutte contre les changements climatiques et le développement économique, le développement des entreprises, la création d’emplois, la croissance et l’amélioration des conditions de vie des populations.

               C’est également, pour le Congo et les autres Etats membres de la CEEAC et de la Communauté de l’Afrique de l’Est signataires du Mémorandum d’Accord pour la création du Fonds bleu pour le Bassin du Congo (F2BC), l’occasion de mettre en œuvre des projets/programmes à financer à partir du Fonds pour l’Economie Verte en Afrique centrale (FEVAC), du F2BC et d’autres mécanismes de la finance verte déjà opérationnels.

            Pour la République du Congo, la COP23 revêt également une grande importance par le fait qu’elle va permettre à Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat, Président de la Commission climat pour le Bassin du Congo de l’Union Africaine créée le 16 novembre 2016 à Marrakech, de présenter à la Communauté internationale les outils visant l’opérationnalisation de ladite Commission climat dont le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (F2BC).

                L’objectif de la conférence de presse vise, à deux mois de l’ouverture de laCOP23, à informer d’une part la presse internationale, sous régionale et nationale des enjeux politiques, diplomatiques, économiques et financiers ainsi qu’institutionnel de la participation de la République du Congo en lien avec l’accélération de l’opérationnalisation de la Commission Climat pour la Bassin du Congo dont Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat, assure la coordination et le suivi des activités y afférentes.

                D’autre part, il s’agit de communiquer sur la vision du Gouvernement en matière d’économie de l’environnement et de l’état d’avancement des préparatifs de la délégation congolaise ainsi que la feuille de route pré COP23 de la République du Congo. Arlette Soudan-Nonault, Ministre du Tourisme et de l’Environnement a aussi signifié que les enjeux de la COP23 sont aussi multisectoriels (politiques, économiques, sociaux, écologiques et bien d’autres).

                Toutefois, elle a précisé que la COP23 sera focalisée sur l’accélération del’Accord de Paris. C’est la vision souhaitée par le Président Denis Sassou  N’guesso, Président de la Commission Climat pour le Bassin du Congo.

 

 

 

Conférence extraordinaire des ministres de l’Economie et de l’Environnement

Cette conférence extraordinaire qui se tiendra du 03 au 05 octobre a pour but d’examiner l’accélération de l’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo.

 

Une conférence extraordinaire regroupant les ministres de l’Économie et de l’Environnement des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et ceux de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Est (CEEAE) aura lieu 3 au 5 octobre prochains à Brazzaville, a annoncé la ministre congolaise du Tourisme et de l’Environnement.

Selon Arlette Soudan Nonault, ‘’le but de cette conférence extraordinaire sera d’examiner l’accélération de l’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo, le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, le Fonds de l’économie verte en Afrique centrale et l’adoption d’une position commune face à la COP23’’.

Soudan Nonault donnait mercredi à Brazzaville une conférence sur le thème : ’’Enjeux de la participation du Congo à la 23ème Session de la Convention Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques’’ qui aura lieu du 6 au 17 novembre 2017 à Bonn en Allemagne.

«La COP 23, a-t-elle souligné, revêt une grande importance pour le Congo, en ce qu’il va permettre au chef de l’Etat Congolais, Denis Sassou N’Guesso, président de la Commission climat pour le Bassin du Congo de l’Union Africaine créée le 16 novembre 2016 à Marrakech (Maroc) de présenter à la Communauté internationale les outils visant le fonctionnement de ladite Commission’’.

Après la COP 21 de Paris (France) en 2015, la COP 22 de Marrakech (Maroc) en 2016 où ont été adoptés respectivement l’Accord de Paris et l’Action de l’accord de Paris, la COP 23 se focalisera sur l’opérationnalisation dudit accord.

Source : journaldebrazza.com

Arlette Soudan-Nonault : « Atteindre les 10% du PIB est la mission assignée à mon ministère »

 

Le tourisme fait partie des cinq secteurs retenus par le gouvernement pour développer l’économie nationale au même titre que les mines, l’agroalimentaire, les transports et la logistique, les forêts et l’industrie. Il lui a été assigné la mission d’atteindre 10% du Produit intérieur brut (PIB). Dans une interview accordée aux Dépêches de Brazzaville, la ministre en charge de ce département, Arlette Soudan-Nonault, dégage sa stratégie et évoque les actions déjà menées pour atteindre cet objectif.

 

 Les Dépêches de Brazzaville (LDB) : Madame la ministre, il vous a été assigné la mission d’atteindre les 10% du Produit intérieur brut (PIB). Comment est-ce que vous vous y attelez ?

Arlette Soudan-Nonault (ASN) : Atteindre les 10% du PIB dans quatre ans, cela représente un objectif très ambitieux, sachant que dans des pays aux infrastructures très développées en la matière comme la France ou le Maroc, la part directe du tourisme est de 7 à 8% et qu’elle est de 4% au niveau mondial. Cela dit, 10% c’est bien ce que représente le tourisme dans le PIB mondial si l’on additionne ses impacts direct, indirect et induit, tant il est vrai qu’il s’agit là d’un secteur transversal. C’est donc ce vers quoi nous devons tendre, car notre potentiel est considérable.

LDB. Comment est-ce que vous vous employez à consolider cette nouvelle prise de conscience ?

ASN : Les objectifs que poursuit aujourd’hui le ministère en charge du tourisme sont doubles : d’abord un objectif global qui est celui de parvenir à développer un tourisme durable capable de réduire la pauvreté ; en second lieu des objectifs spécifiques ou immédiats qui visent à diversifier l’économie ; contribuer à la croissance économique du pays ; contribuer de façon substantielle au PIB national ; créer les emplois.

LDB : Dès lors, une planification globale est-elle indispensable pour l’avenir du secteur ?

ASN. À mesure que le tourisme prend de l’importance dans la planification économique nationale, il faut s’intéresser aux possibilités de son développement à long terme. Une planification stratégique globale est indispensable pour l’avenir du secteur, pour des raisons liées à la conservation des parts de marché et aux avantages concurrentiels, en veillant à ce que les gains de productivité soient au moins aussi élevés que dans les autres secteurs en croissance.

LDB : Combien d’axes comporte cette stratégie ?

ASN : Depuis mon installation à la tête du département en charge du tourisme et aujourd’hui de l’environnement, nous nous employions à mettre en œuvre cette stratégie nationale qui comporte 10 axes, entre autres, la création d’une vision nationale sur les enjeux et les objectifs du tourisme et de l’écotourisme ; la planification et programmation des offres touristiques de loisirs ; la mobilisation des partenariats techniques et financements, etc.

LDB : Quelles sont les actions que vous aviez déjà menées?

ASN : Un grand effort a été consenti. Nous avons à notre actif deux grandes rencontres de communication et d’échange sur la vulgarisation de cette stratégie nationale, à savoir : le séminaire d’appropriation de la stratégie et surtout des premières assises nationales du tourisme qui se sont tenues du 17 au 18 juillet 2017 en présence du secrétaire général de l’OMT, le docteur Taleb Rifai.

Dans le domaine de l’emploi et de renforcement des capacités techniques sur l’emploi et l’utilisation des outils de l’économie du savoir, nous notons l’installation de deux sites Internet du ministère en charge du tourisme et de l’Office de promotion de l’industrie touristique (Opit). Par ailleurs, un Bureau d’information touristique (BIT) a été inauguré à l’aéroport Maya-Maya de Brazzaville, un second le sera bientôt à celui de Pointe-Noire; un Gîte d’écotourisme a été construit à Sossi ; un Tour de ville touristique de la capitale est opérationnel etc. Lors de nos différentes tournées de sensibilisation à travers le pays, nous avons exploré et ouvert des chantiers touristiques complémentaires de la « Destination Congo Brazzaville », tels le tourisme mémoriel et le tourisme religieux. Enfin, tant en marge des premières assises du tourisme que lors de nos déplacements à l’étranger, des contacts en cours d’exploitation ont été noués avec des opérateurs privés désireux d’investir au Congo dans les domaines du tourisme, de l’hôtellerie et des loisirs.

LDB. Pensez-vous que l’élaboration d’une stratégie à long terme suppose l’adoption d’une vision claire ?

ASN : Evidemment. Le processus doit s’appuyer sur un dialogue ouvert avec toutes les parties prenantes, étant entendu que tous les ministères concernés ont leur mot à dire, pour déboucher sur une intervention gouvernementale coordonnée. Les stratégies touristiques obéissent donc de plus en plus à la nécessité d’une approche intégrée du développement touristique impliquant un large éventail de ministères. Ce n’est que sous cette condition que le ministère du tourisme peut assurément atteindre les objectifs qui lui ont été assignés.

LDB : Pour terminer, êtes-vous confronté à quelques difficultés ?

ASN : Le ministère se trouve confronté à un réel problème d’éducation et de formation appropriées pour promouvoir l’innovation et faire progresser la productivité dans le secteur du tourisme. On a constaté que sur le marché du travail, celui-ci est confronté à un certain nombre de problèmes. Par exemple, le secteur a du mal à attirer une main d’œuvre, à la conserver et à améliorer sa qualification sur le long terme ; le secteur a constamment aussi besoin de nouvelles compétences pour faire face à l’évolution de la demande. Il est donc nécessaire de remédier efficacement à la pénurie de main-d’œuvre et de compétences afin de ne pas compromettre sa croissance. Enfin, beaucoup d’efforts restent à faire dans la mise en œuvre du vaste chantier ouvert par la Stratégie nationale et le Plan directeur de développement durable du tourisme (Snp3dt)…

Source : adiac-congo.com