Marché volontaire du crédit carbone : «un véritable Far West», estime Soudan-Nonault

Hostile aux discours stériles, la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, est à Libreville dans le cadre du One Forest Summit. Lors de la Cop27 à Charm el-Cheikh, elle exigeait des actions concrètes pour la préservation des forêts d’Afrique centrale. Dans la capitale gabonaise, ce mercredi 1er février, participant à la session ministérielle du One Forest Summit, le discours n’a pas changé. Le ministre congolais dénonce «un véritable Far West» à propos du marché volontaire du crédit carbone. 

La ministre congolaise, Arlette Soudan-Nonault, et le Commissaire à l’environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural (CEEAC), à Libreville le 1er mars 2023. © Gabonreview

 

Elle a marqué les esprits en novembre 2022 lors de la COP 27 en Égypte. Arlette Soudan-Nonault avait claqué la porte des débats, estimant que les discours ne menaient à rien et que les vertus du bassin du Congo n’ont pas été reconnues à leur juste valeur. Présente à Libreville, la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo prend part, du 1er au 2 mars, aux travaux du One Forest Summit. Fidèle à ses habitudes, elle a dénoncé le «véritable Far West» que constitue le système de rémunération du crédit carbone.

Face aux journalistes, la cheffe du département de l’Environnement, du Développement durable du Congo a abordé les enjeux de ce rendez-vous international consacré aux bassins forestiers du Congo, de l’Amazonie et du Bornéo-Mekong ; une initiative du Gabon et de la France, regroupant à Libreville les chefs d’États et de gouvernements, des scientifiques, des organisations de défense de l’environnement, des institutions financières et des chefs d’entreprises.

Pour Arlette Soudan-Nonault, les États du sud sont les États les moins pollueurs d’autant plus que l’Afrique n’émet que 4% d des gaz à effets de serre. «Ce n’est pas nous qui dégradons la planète, ce n’est pas nous qui impactons négativement», a-t-elle fait savoir, non sans dire que «nous rendons réellement à l’humanité un service écosystémique. Nous permettons à la planète de respirer».

«Mais qu’avons-nous en retour ?», a -t-elle questionné, indiquant que ce qui fâche, c’est que dans l’Accord de Paris, à l’article 6, il est question des crédits carbone. «La tonne telle qu’on veut nous la vendre, le marché auquel on veut que nous ayons accès est un marché volontaire. C’est un véritable Far West, ce marché volontaire où c’est à la tête du client, ou c’est à la puissance du pays, de la coalition que l’on vous propose des coûts entre 5 et 10 dollars ou 30 dollars maximums. En deçà de ce que préconise le marché du crédit carbone souverain, dans l’Accord de Paris, et qui oscille entre 50 et 150 dollars», a-t-elle expliqué.

Le ministre congolais fait noter que les pays du nord ont accès à ce financement. «Mais à nous, on demande d’attendre un cadre institutionnel, un mécanisme qui, depuis l’Accord de Paris, n’a pas été mis en place et on veut nous empêcher de pouvoir bénéficier de ce qui nous est dû, parce que nous rendons, ce qui est avéré, ce service écosystémique».

Au final, elle insiste sur le fait que les pays concernés doivent être rétribués. Ce, «parce que si nous n’avons pas cette rétribution, comment pouvons-nous financer notre transition énergétique? Comment pouvons-nous continuer à concilier l’exploitation durable de nos ressources naturelles?»

La ministre congolaise de l’Environnement est par ailleurs Coordonnatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo. Son pays abrite prochainement le sommet des trois plus grands bassins mondiaux et celui sur la décennie mondiale de l’afforestation, en juin, à Brazzaville.

 

Source : https://www.gabonreview.com/marche-volontaire-du-credits-carbone-un-veritable-far-west-estime-soudan-nonault/

Pollution des écosystèmes naturels : Arlette Soudan Nonault met en garde la société Wing Wah Sau

La ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a effectué, le 23 décembre, une visite d’inspection à Tchiamba-Nzassi, dans le département du Kouilou, où est basée la société pétrolière Wah Sau. En présence des autorités administratives, elle a averti les responsables de cette société et déploré leur manque de responsabilité suite au percement de leur pipeline 14, reliant le champ pétrolier Banga-Kayo  au terminal  petrolier  de Djeno.

 

La fuite du pipeline de la société chinoise Wing Wah déverse, depuis le 21 décembre, des hydrocarbures dans la nature et pollue de façon très néfaste l’environnement, notamment la rivière Loemé. Certes, la société avait l’initiative de fermer des vannes en amont et en aval du point d’observation de la fuite du brut, mais la quantité des produits déversée impacte toute la zone touchée.

La ministre Arlette Soudan-Nonault, s’indignant de ce « manque de sérieux » de la société chinoise d’exploitation et de production pétrolière, a demandé que tout soit mis en œuvre pour réparer le tort et éviter ce genre de bavure dans l’avenir. Selon elle, des dégâts pareils peuvent être évités si et seulement si les entreprises respectent les textes en vigueur.

Usant d’un un ton sincère et responsable, la ministre a rappelé à Wing Wah sa responsabilité sociétale, demandant par la même occasion aux responsables des structures sous tutelle de poursuivre avec efficacité leurs missions.

« Vous devez respecter et protéger l’environnement. Ces genres d’actes ne sont pas dignes et vous êtes totalement responsables de ce désastre. Nous ne pouvons pas tolérer ce genre de catastrophes qui détruisent la santé humaine. Arrêter de jouer avec la vie des citoyens », a martelé Arlette Soudan Nonault, exigeant à la société un audit environnemental car la population ne peut plus consommer et utiliser l’eau qui a été polluée. La ministre a, en outre, exigé que les études d’impact soient toujours effectuées avant de réaliser les activités.

Un agent de ladite société qui n’a pas voulu révéler son identité a abondé dans le même sens que la ministre. A l’en croire, les habitants ne mesurent pas souvent l’ampleur de ces désastres.

 

« Souvent, nous ignorons les conséquences de ces actes, les banalisons, oubliant que cela détruit les dons que Dieu nous a donné gracieusement. Nous nous contentons des quelques emplois que l’entreprise nous offre au moment où l’avenir de nos enfants est en danger. Merci beaucoup à madame la ministre qui vient de recadrer cette société », a-t-il declaré.

Pour leur part, les dirigeants de Wing Wha continuent de travailler sur les lieux pour non seulement assainir l’environnement mais aussi anticiper certaines lacunes. Ils ont aussi pris l’engagement de tenir compte de toutes les remarques et recommandations de la ministre.

Un rapport détaillant les efforts de la société en matière de la protection de l’environnement doit être envoyé au cabinet de la ministre, le plus tôt possible. Au cas contraire, « je vais prendre une sanction très sévère », a conclu Arlette Soudan-Nonault.

Rude Ngoma,
Adiac

 

 

Environnement : la décennie de l’afforestation sera lancée à Brazzaville en février 2023

L’annonce a été faite au cours de l’échange entre la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, et le nouveau représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) en République du Congo, Opia Mensah Kumah. Au centre de leur entretien, la décennie de l’afforestation.

Le principal sujet abordé lors de la séance de travail entre les deux personnalités a été la décennie de l’afforestation annoncée par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, lors de la COP27 à Sharm-el Sheikh, en Egypte. Cette décennie de l’afforestation sera officiellement lancée à Brazzaville en février prochain, avec la participation des trois bassins forestiers de la planète, à savoir le Bassin du Congo, l’Amazonie et le Bassin du Bornéo Mékong. A sa sortie d’audience, le représentant résident du Pnud s’est dit très heureux d’être reçu par la ministre en charge des questions environnementales, avant d’évoquer les trois points abordés, dont le principal demeure le lancement de la décennie de l’afforestation.

« Nos échanges ont été centrés autour de la nécessité de la construction de la capacité de l’unité environnementale. Nous avons aussi évoqué les besoins et les opportunités dans le domaine de l’environnement, le changement climatique, mais aussi les questions du financement. Enfin, la problématique du lancement de la décennie de l’afforestation a été au centre de nos discussion », a déclaré Opia Mensah Kumah.

Total Energies Ep entend accompagner le Congo dans sa transition énergétique

Auparavant, la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo a échangé avec le directeur général de Total Energies Ep Congo, Nicolas Wawresky. Cette compagnie multi-énergies mondiale de production et de fourniture d’énergie, basée en République du Congo depuis 1969, entend l’accompagner dans sa transition énergétique, a indiqué son directeur général à sa sortie d’audience.

En effet, Total Energies soutient les objectifs de l’Accord de Paris, appelant à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le contexte du développement durable, notamment par le financement des projets.

« Nous avons échangé sur les quarante-et-un projets dans le cadre du Fonds bleu pour le Bassin du Congo. Sur ces différents projets, on est prêt à apporter notre expertise et voir dans quelle manière cela peut s’inscrire dans le cadre de l’action globale de Total Energies. Nous sommes également prêts à avancer main dans la main avec la République du Congo pour l’accompagner en cette transition écologique. Nous avons évoqué aussi notre action dans le domaine de la compensation carbone avec le projet de reforestation », a souligné le directeur général de Total Energies Ep Congo.

Source : www.adiac-congo.com

Congo – Grande Bretagne : Une diplomate Britannique reçue par la Ministre Soudan-Nonault

Une diplomate Britannique reçue au cabinet de la Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo.
Les questions de coopération environnementale ont été au menu de l’entretien accordé par la Ministre de l’Environnement du Développement Durable et du Bassin du Congo à la chargée d’affaires a.i de la Grande Bretagne auprès de la République du Congo, avec résidence à Kinshasa, Madame Sophia WILLITS-KING ce mercredi.
Un peu plus d’une heure et quinze minutes. C’est le temps qu’aura duré la rencontre de ce mercredi au cabinet, entre Madame Arlette Soudan-Nonault, à Madame Sophia Willits-King. Difficile donc d’imaginer qu’il s’agissait d’une simple rencontre d’échanges entre la patronne de l’Environnement et son hôte en ce début d’après-midi.

La patronne de l’environnement Arlette Soudan-Nonault reçoit la conseillère technique de la CAFI.

Les questions de l’environnement au menu de l’entretien accordé par la Ministre de l’environnement du développement durable et du bassin du Congo à la conseillère technique en charge de la programmation au secrétariat de la CAFI, Madame Christine Langevin.
Les échanges entre les deux personnalités ont tourné autour des programmes du portefeuille de la CAFI.
Le Ministère de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo est directement impliqué sur la programmation d’utilisation Durable des terres récemment approuvée, ainsi que sur le contrôle environnemental en cours de développement.
Il faut le rappeler que l’une des missions du Ministère de l’environnement est de valider les études d’impact environnemental et social préalables à la mise en œuvre des projets de développement économique.

La Ministre Arlette Soudan-Nonault a reçu en audience le chargé d’affaires a.i de l’union Européenne en République du Congo et l’Ambassadeur d’Italie

La Ministre Arlette Soudan-Nonault, Ministre de l’environnement du développement durable et du bassin du Congo, Coordonnatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo a reçu en audience deux diplomates en poste à Brazzaville : Monsieur Nilsson Torben chargé d’affaires a.i de l’union Européenne en République du Congo et l’Ambassadeur d’Italie son Excellence Luigi Dodata.
Les questions de coopération environnementale ont été au centre des échanges entre Madame Arlette Soudan Nonault et ses hôtes de marques.
« Nous avons eu une séance de travail avec Madame la Ministre par rapport aux trois cop en vue, notamment la conférence des nations unies sur le changement climatique la Cop 27, la Cop sur la biodiversité et sur la protection des espèces liés à la faune et la flore. Nous avons beaucoup échangé par rapport à la cop27 qui se tiendra à Sharm El Sheikh en novembre, précisément sur les questions liées à la position commune de l’Afrique formulée sous l’égide du Congo et de la position de l’union européenne qui elle résulte de celle de ses pays membres. Nos échanges ont permis d’identifier les domaines de coopération que nous pouvons exploiter ensemble Comme à su le dire Madame la Ministre, notre partenariat date de longtemps » a déclaré Monsieur Nilsson Torben.

COP27 : Envoyée spéciale du Pr Sassou-Nguesso, la Ministre Soudan-Nonault a été reçue, au caire, par le Ministre égyptien de affaires étrangères

Envoyée spéciale et porteuse du message de son Excellence le Président Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo, Président de la commission climat du Bassin du Congo, Madame la Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo Arlette Soudan-Nonault s’est rendue au Caire où elle a été reçue par le Ministre des Affaires étrangères d’Egypte Monsieur Sameh Shoukry également Président de la Cop27 afin de délivrer à l’attention du Président Égyptien Al Sissi également le message relatif au sommet extraordinaire des dirigeants Africains en marge de la COP27.

 

La Ministre Soudan-Nonault aété reçue par SEM Mohamed Bazoum, président de la République du Niger, Chef de l’Etat

Niamey- Niger le 17 novembre 2022
Presidence de la République
Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, a reçu lundi matin 17 octobre 2022, Mme Arlette Soudan-Nonault, Ministre de l’Environnement, du Développement et du Bassin du Congo, Coordinatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo.
« Je suis l’Envoyée Spéciale de SEM Denis Sassou N’Guesso, Président de la République du Congo, Président de la Commission Climat du Bassin du Congo, auprès de son frère, son homologue, le Président de la République du Niger, SEM Mohamed Bazoum, Président de la Commission Climat du Bassin du Sahel », a indiqué Mme Arlette Soudan-Nonault à l’issue de cette audience.
« A la veille de la COP 27 qui se tiendra en République Arabe d’Egypte, il nous faut parler d’une seule voix », a-t-elle affirmé soulignant que le message du Président de la République du Congo a trait à « cette volonté de parler d’une seule voix des 54 Etats africains. »
« Le Président Mohamed Bazoum a demandé que je porte en retour cette adhésion auprès de son frère, le Président Denis Sassou N’Guesso », a-t-elle dit.
« Dans le même sens, nous avons également porté un message au Président du Sénégal, Président en exercice de l’Union Africaine », a-t-elle ajouté.
« Aujourd’hui, on ne peut pas faire sans l’Afrique. L’Afrique est la solution de l’humanité », a-t-elle affirmé.

Journée Internationale de la prévention des risques et catastrophes

Déclaration du Gouvernement à l’occasion de la Journée Internationale de la prévention des risques et Catastrophes lue par Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo Coordonnatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo.
Le 13 Octobre de chaque année, l’humanité toute entière célèbre la Journée Internationale pour la Réduction des risques et catastrophes.
Célébrée sous le thème : « Accroître considérablement la disponibilité et l’accès aux systèmes d’alerte précoce multirisque et aux informations et évaluations des risques de catastrophe pour les populations d’ici 2030 », la Journée internationale est consacrée cette année à l’objectif G du cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030 adopté en mars 2015. Ce cadre consiste à « améliorer nettement, d’ici à 2030, la disponibilité et l’accès des populations aux systèmes d’alerte précoce multi-aléas et aux informations et évaluations sur les risques de catastrophe »
A cette occasion, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo a fait une déclaration au nom du Gouvernement
« Notre pays la République du Congo célèbre cette journée dans un contexte marqué par la recrudescence de plusieurs phénomènes dont les conséquences pèsent visiblement sur le développement socio-économique de notre pays. Confronté, c’est ici l’occasion de reconnaitre les progrès réalisés pour réduire les risques de catastrophe et les pertes en vies humaines, en moyens de subsistance et en qualité de la santé. »
S’en est suivi un appel à la prise de conscience de la part des citoyens congolais : « C’est le moment pour nous d’identifier et d’analyser les faiblesses de nos différentes politiques et stratégies, de les réviser et de les réajuster au besoin en vue de renforcer notre gouvernance en ce domaine. La protection contre les risques de catastrophes n’est pas seulement l’affaire de Gouvernement ou des experts, mais, elle est aussi l’affaire de tous : citoyens élus, pouvoirs publics, entreprises privées et publiques. C’est pourquoi, j’en appelle à une prise de conscience générale et à une étroite collaboration entre les acteurs pour une réponse efficace, il ne s’agit plus en effet de savoir si des évènements météorologiques extrêmes vont se produire, mais quand et avec quelle intensité ils vont nous frapper. Nous sommes donc contraints de nous adapter dans l’urgence à des risques dont nous ne sommes pas responsables mais dont les conséquences peuvent être destructrices : inondations, tornades, érosion côtière, éboulements de terrains. A la cop27, qui s’ouvrira dans quelques jours en Egypte, les pays vulnérables atteints ou menacés de dégâts irréversibles, dont le Congo, comptent bien mettre sur table avec force la nécessité de financements additionnels pour pertes et préjudices. Oui les pays riches et pollueurs premiers responsables du réchauffement climatique et de ses conséquences catastrophiques, doivent prendre leurs responsabilités et assurer l’impact de leur mégestion de l’environnement. Et cette responsabilité passe inévitablement par le soutien aux pays en développement menés par les risques de catastrophes. Un soutien qui n’est pas une aide, mais la juste rétribution des services écologiques que nous rendons à la planète et un investissement du survie humanité » a-t-elle notamment déclaré.